Frais COGES : un citoyen à Tiémoko Assalé, « la mafia se sucre sur le dos des parents »

Dans la lutte contre les frais exceptionnels coges et les frais annexes, un citoyen ivoirien a envoyé une lettre à Tiémoko Assalé.

« M. Le Maire.
Vous avez clairement mis à nu les problèmes rencontrés par les parents d'élèves à chaque rentrées scolaires. Les frais exceptionnels et les frais annexes. Vous avez dit que vous avez enquêté sur les fonctionnements des coges et cela vous a permis de relever la mafia qui se sucre sur le dos des parents.

Mafia composée des membres du Bureau Exécutif des coges et en complicité avec certains chefs d'établissements. Le BE à travers son secrétariat général du coges élabore un budget d'exécution annuel en fonction des problèmes particuliers de l'école.

Les sommes pour y faire face sont fixées et les fonds sont récoltés par la cotisation des parents d'élèves. Malheureusement, le budget d'exécution est mis en veilleuse et la mafia se partage les gains.
L'argent qui est donc prélevé ne sert pas à l'école mais des intérêts particuliers. On comprend pourquoi les élections des présidents des coges dans les établissements à grand effectif ressemble aux élections législatives où municipales.

Ça se frappe, ça se botte parce qu'il y'a une manne financière (tirée des poches des parents d'élèves) qui est en jeu. Par ailleurs, vous avez parlé des frais annexes. M. le Maire, il y'a des éléments des frais annexes qui peuvent être supprimés sans que cela ne gêne le bon fonctionnement de l'école.

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1- Les photos 1000 FCFA. Demandez à quoi ces photos servent elles quand on sait que les enfants ont maintenant des cartes scolaires confectionnées par la DSPS en format non papier. En fait les enfants de 6eme et 3eme ont juste besoin de 2 photos. Une à coller dans leur carnet de correspondance et une autre dans leur livret scolaire. Les élèves dans les classes intermédiaires n'ont pas besoin de photos d'identités. Parfois ces photos là viennent vers la fin du 3 ème trimestre et ne servent pratiquement à rien.

2- Association Sportive d'Etablissement, les ASE. 1000 FCFA. 750 FCFA restent à l'école. Cette somme destinée à l'équipement sportif, aux tournois inter-écoles, aux interclasses, est détournée par ceux qui la détiennent. 250 FCFA pour la Direction Régionale.

3- Vaccination. 500 FCFA. Aucune vaccination n'est faite.
4- Carnet de correspondance 500 FCFA
5- Livret scolaire 500 FCFA
6- Macaron 500 FCFA
7- Tenue de sport. Prix de confection: entre 1.300 et 1.500. Prix de vente dans les écoles (secondaires): entre 2.500 FCFA et 3.500 FCFA. Le bénéfice ne sert pas directement l'école mais les trois acteurs suivants: les profs d'EPS, les chefs d'établissements et les présidents des coges et les Directeurs Régionaux. Parfois, il y'a une bagarre rangée entre les chefs d'établissements et les profs d'EPS sur la confection et la vente des tenues de sports. Solution : Le prof d'EPS choisit la couleur et les enfants achètent la tenue au marché. Aussi, il y'a les bandeaux. Prix de confection : entre 75 FCFA et 100 FCFA.

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8- Les enveloppes timbrées ou enveloppes à code barres. 1000 FCFA.
Est ce une nécessité de mettre les bulletins dans une enveloppe quand on sait que ceux-ci ne sont plus expédiés aux parents d'élèves par la poste? C'est maintenant mains en mains que cela est remis.

9- Bibliothèque : 500 FCFA. Les bibliothèques n'existent que de nom et quand celles-ci existent par l'infrastructure, le contenu reste à désirer. Les bibliothèques sont pas équipées. L'argent est détourné.
10- Chemise à rabat : sert à la gestion des dossiers scolaires des élèves : 500 FCFA.
11- Solidarité : 500 FCFA. Je ne sais franchement pas à quoi cela sert vraiment.
12- les paquets de rames: 2.500 ou 3.000. Le paquet de rame est imposé dans les écoles aux parents d'élèves. Prix sur le marché. 2.000 FCFA.

Frais annexes+ frais exceptionnels coges= insomnie pour les parents. En outre, il faudra s'attaquer aux professeurs vendeurs de documents. Les professeurs vendent et exigent que les élèves achètent les documents dans leurs mains propres. Les professeurs n'admettent plus les livres secondes mains ou achetés ailleurs.

En retour, ils ont des bonus sur leur moyenne trimestrielle. D'autres même, se permettent de ne pas livrer les livres aux enfants où le font vers la fin de l'année. Finalement, on se demande à quoi sert le cahier d'habileté ? Une vraie mafia et un sérieux problème pour les parents d'élèves.

Chaque professeur est plus préoccupé par sa vente et son bénéfice que le cours lui même…
C'était ma contribution. Elle restera anonyme. Merci M. Le Maire pour tout…ce que vous faites pour la Côte d'Ivoire et pour l'école ivoirienne… »

Written by Assalé Tiemoko

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