France/Municipales: victoire des écologistes dans plusieurs grandes villes malgré un faible taux de participation (SYNTHESE) – Actualités 29/06/2020

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ACTUALITES , 28 (Yeclo avec Xinhua) — Le second tour des élections municipales organisé ce dimanche dans 4.820 communes de est marqué par un taux d'abstention record et une forte poussée des écologistes dans plusieurs grandes villes.

Le taux d'abstention au second tour est de 59% selon les estimations Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France. Dimanche à 17H00 heure locale (16H00 GMT), le ministère de l'Intérieur annonçait déjà une participation est en baisse (34,67%), soit 4 points de moins (38,77%) par rapport au premier tour.

Selon les chiffres du ministère, les départements qui avaient le plus voté à 17H00 étaient la Corse-du-sud (71,02%), le Cantal (61,76%) et la Lozère (60,24%). Et ceux qui s'étaient le moins mobilisés à la même heure sont la Seine-Saint-Denis celui qui a le moins voté (21,47%), Paris (23,89%) et l'Ille-et-Vilaine (24,23%).

Une abstention historique qui inquiète les responsables politiques tels que le leader de Jean-Luc Mélenchon. « C'est l'abstention, le refus d'aller voter le plus important dans une élection municipale depuis 1958. Le plus élevé que toutes les élections législatives depuis 1958, et le plus élevé comparé à toutes les élections européennes depuis 1979 », a-t-il déploré.

Selon plusieurs spécialistes, ce record absolu d'abstention à une élection municipale s'explique par le contexte de crise sanitaire qui ne s'est toujours pas estompée. « On a eu une campagne à rallonge mais de basse intensité. Les Français n'avaient pas la tête à aller voter, car il y a une inquiétude économique et une inquiétude sanitaire qui demeure malgré la baisse du nombre de personnes décédés ou en réanimation », a expliqué sur Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l' d'opinion publique (Ifop).

C'est dans ce contexte de très forte abstention que le parti Ecologie Les Verts (EELV) a confirmé sa percée dans plusieurs grandes villes, souvent en coalition avec les partis de gauche. C'est par exemple à , bastion de la droite où le candidat écologiste soutenu par les partis de gauche, a remporté à 46,8% des voix face au candidat de droite soutenu par La République en Marche (). Plusieurs autres villes comme , Grenoble, Poitiers, Besançon ou encore Tours ont été remportées par les Verts.

Cette percée de EELV s'est faite au détriment de la majorité au LREM mais aussi de la droite LR (Les Républicains) qui a perdu de grandes villes, considérées comme ses bastions : , Bordeaux, Perpignan ou encore . LR n'a pu l'emporter que dans des villes moyennes à l'instar de Limoges ou Nice. Pour sa part, la majorité LREM qui participait pour la première fois à une élection municipale n'a pas obtenu le résultat attendu. « Nous sommes entrés dans cette élection avec la volonté d'augmenter le nombre d'élus. Ce soir, nous éprouvons une déception », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Pour Bruno Cautres, chercheur au Cevipof, cette déroute de la majorité s'explique par l'impopularité du gouvernement mais aussi par une erreur stratégique. « LREM est un mouvement de création récente qui ne dispose pas d'implantation locale. Or l'implantation locale est très importante pour les municipales. Il faut aussi dire qu'il y a eu une erreur de raisonnement de la part de la majorité qui était de simplement décalquer les scores de à la dans les grandes villes et de vouloir directement les transférer en victoire municipale », selon le chercheur.

La majorité se félicite toutefois de la victoire du Premier ministre au Havre avec près de 59% des voix contre le candidat communiste. Paris, la capitale française également très convoitée par les différents partis a été remportée sans grande surprise par la candidate socialiste sortante (49,3%), Rachida Dati LR est arrivée en seconde position avec 32,7% devant la candidate LREM, (13,7%). Anne Hidalgo a reçu au second tour le soutien des partis de gauche, notamment les écologistes.

Cette poussée incontestable des écologistes change le rapport de force à gauche où les Verts occupent désormais une place importante, mais créé aussi un boulevard en vue des prochaines échéances électorales. « Un bloc social et écologique est en train de naître dans ce pays, il faut maintenant le consolider. Le moment venu, il faut choisir le meilleur sur un projet commun » a annoncé dimanche soir le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, tout en insistant sur la nécessité de se « regrouper pour créer les conditions de l'alternance ».

Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste Français a tiré les mêmes enseignements après la proclamation des premières tendances : « Il y a un besoin de répondre aux urgences sociales et écologiques, ce sont les deux qui aujourd'hui créent cette dynamique et qui l'emportent. C'est peut être un signal pour la suite et tant mieux « . Fin

Written by Yeclo avec Xinhua

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