Guikahué évacué en France : Nathalie Yamb en colère réagit, « à ce rythme, un ministère de la mort sera approprié à celui de la réconciliation »

« Maurice Kacou Guikahué, otage d'un régime illégitime, a été évacué en France après avoir été emprisonné pendant 2 mois. En CIV, avec Ouattara, il n'y a ni justice, ni hôpitaux valables. A ce rythme, un ministère de la mort sera plus approprié qu'un ministère de la réconciliation » a lancé .

a été évacué vers Paris en France dans la nuit du 19 au 20 décembre 2020, pour raison médicale. Poursuivi par la justice ivoirienne pour « complot contre l'autorité de l'Etat » et emprisonné depuis début novembre après la tentative de l'opposition de proclamer un régime de transition à la suite de l'élection présidentielle, M. Guikahue, 69 ans, avait été transféré le 11 décembre dans un hôpital d'Abidjan après un malaise cardiaque.

« Il a été évacué dans la nuit vers Paris par le vol Air France pour faire des analyses », a déclaré à l'AFP le directeur administratif du PDCI Djedri N'Goran, précisant que sa vie n'était pas en danger.

L'information a été confirmée par le conseiller en communication de M. Guikahue, Guy Tressia, mais selon lui il s'agit d'une « évacuation d'urgence pour des soins intensifs ».

Une source proche de la présidence ivoirienne a confirmé l'évacuation vers Paris du secrétaire exécutif du PDCI pour « un contrôle en raison de ses problèmes cardiaques, pris en charge par la présidence ».

Cardiologue de profession, ancien ministre de la Santé dans les années 1990, Maurice Kakou Guikahue est le bras droit de l'ex-président , chef du PDCI et leader de l'opposition ivoirienne.

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L'opposition ne reconnaît toujours pas la réélection du président pour un troisième mandat controversé lors de la présidentielle du 31 octobre, qu'elle a boycotté, appelant à la « désobéissance civile ».

Plusieurs responsables de l'opposition ont été arrêtés et incarcérés début novembre, après avoir proclamé un « conseil national de transition » censé se substituer au régime Ouattara.

Ils sont poursuivis par la justice pour « complot contre l'autorité de l'Etat », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme », dans le cadre des violences électorales qui ont fait 85 morts et un demi-millier de blessés entre août et novembre.

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L'opposition exige l'arrêt des poursuites et leur libération, comme préalable à tout pourparlers.

Après une rencontre entre MM. Ouattara et Bédié le 11 novembre, qui a fait partiellement retomber la tension, les négociations pour décrisper la situation politique se poursuivent entre le pouvoir et l'opposition, en vue des élections législatives prévues au premier trimestre 2021. Le Premier ministre a invité l'opposition et la société civile à une rencontre lundi.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara a été réélu au premier tour de la présidentielle avec 94,27% des voix. L'opposition estime ce troisième mandat inconstitutionnel, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait 3.000 morts.

Written by Christian Binaté

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