Hôpital mère-enfant de Bingerville (HME) a ouvert ses portes le 16 mars 2018. Cet hôpital qui est la propriété de la fondation Children of Africa de la première dame Dominique Ouattara a fait l'objet d'illusion et pour cause : la population a pensé à une officine publique. Hôpital mère-enfant de Bingerville caution.
La scène se déroule pendant la fête de l'ascension 2018. Une dame que nous appelons volontairement Y.T est mal en point. Elle décide de se rendre à l'Hôpital mère-enfant de Bingerville en vue de bénéficier des prix sociaux qui s'y appliqueraient.
La dame porte certes une grossesse mais elle n'est pas encore à terme, elle est souffrante et son état nécessite visiblement une hospitalisation mais quand la caissière lui donne les tarifs, précisément la caution de 300 000 FCFA à payer avant une prise en charge, sa famille et elle tombent des nues. Désillusionnée, dame Y.T demande au conducteur de taxi de la conduire vers une officine sanitaire publique parce que n'ayant pas les 300 000 FCFA à payer.
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En effet, les Ivoiriens doivent cesser de rêver et comprendre que ce sont les règles de la clinique qui s'y appliquent. Dans l'esprit des Ivoiriens, l'hôpital rime avec ce qui est public et la clinique est ce qui est entièrement privé. Nous ne sommes pas en train de dénoncer le refoulement de dame Y.T par l'Hôpital mère-enfant de la première dame Dominique Ouattara. Ce qui s'est passé n'est rien d'autre qu'un quiproquo qui émane du fait pour certains Ivoiriens que c'est une officine publique ou d'utilité publique. Or en vérité, les tarifs appliqués sont ceux pratiqués par presque toutes les cliniques privées partout en Côte d'Ivoire.
Les prix de l'Hôpital mère-enfant de Bingerville sont bons pour ceux qui ont des assurances. Quant aux autres, mieux vaut continuer à aller au Centre hospitalier universitaire (CHU) ou une autre officine publique.
Salifou Ouattara