Koné Katinan au RHDP depuis Sinkra: « si nous semons les mauvaises graines, nous allons faire la mauvaise récolte et ça »

Depuis Sinfra, Koné Katinan appelle le peuple Gouro à pardonner et à copier la démarche de Laurent Gbagbo qui est celle de la réconciliation.

Le village de Senonfla, dans le département de Sinfra, a vécu des évènements tragiques le 24 mars 2011, quelques jours avant l'arrestation du Président . Ce village a été accusé par des hommes hostiles au régime du Président Laurent Gbagbo d'avoir été un de ses soutiens pendant les moments de l'agression de notre pays. Pour ce motif, les fils et filles de ce village ont été massacrés le 24 mars 2011.

C'est une douleur que ce village a de la peine à apaiser. Les organisateurs ont invité 65 personnes au total dont, Mme le Secrétaire Général de préfecture Kragbé Léopoldine représente du préfet, le Ministre Lia Bi Douayoua membre du CSP(), le SGA Blaise Lasm, Dieblé Gervais , représentant du Ministre Zoro bi ballo, le Coordonnateur régional PPA-CI de la MARAHOUÉ Ta Bi Nandy , le Coordonnateur Adjoint Koffi Loukou et bien d'autres  » Merci à toute la population de Senonfla pour cet accueil chaleureux dont je suis gratifié.

Les femmes, les jeunes soyez tous remerciés. Je suis ici par devoir. Un devoir à plusieurs niveaux.

Le premier niveau de devoir c'est que je suis du Nord de la Côte d'Ivoire. Je suis Tagbanan et je suis patron des Gouro. Quand mes petits ont des problèmes il faut que je vienne les aider. Donc je suis venu ici en tant que votre chef pour vous saluer », a dit le Ministre Katinan Koné Justin sur un ton d'alliance interethnique.

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« L'occasion de cette commémoration, est une tribune bien donnée, pour que quelqu'un qui est du Nord de la Côte d'Ivoire, puisse venir parler à des personnes dont le cœur a été meurtri, qui ont des blessures profondes. Avec le conflit qu'on a connu en Côte d'Ivoire, y a eu une sorte de schéma que les gens ont voulu expérimenter. Comme si une partie de la population s'est levée contre une autre à cause de leurs origines. Je ne partage pas cette vision des choses. Je pense que ma présence ici en tant qu'un homme du Nord, c'est de venir vous dire Yako et vous demander pardon. Vous demander de pardonner a une portée plus importante que l'aurait fait un fils de Senonfla lui même.

Je voudrais avant d'aller plus loin, vous demander d'apprendre à vivre ensemble avec le pardon comme boussole, à regarder l'avenir avec détermination, et surtout se rappeler que tous les grands pays du monde sont passés par là. Le plus difficile, ce n'est pas de tomber, c'est de se relever et marcher. Voyez-vous l'histoire de l'humanité, elle est pleine de tristes événements. Mais à chaque fois la joie de vivre nous permet de fermer l'œil sur les événements douloureux. Et c'est pour cela je voudrais féliciter ceux qui ont pris l'initiative d'organiser cette cérémonie de commémoration. Elle est douloureuse. Mais moi je l'estime symbolique, pleine d'espérance parce que nous avons appris à nous pardonner, à nous regarder en face, à marcher avec le pardon comme boussole pour que la Côte d'Ivoire puisse se retrouver », a poursuivi le Porte-parole du PPA-CI.

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« Là où on parle de réconciliation, il faut que nous y soyons parce que c'est l'acte principal du président Laurent Gbagbo.

Depuis son retour, il ne fait que ça, la réconciliation. Il ne fait que consolider les actes pour la paix sociale dans ce pays.

(….)Mais pour arriver à ça il a appris à se dépasser, se surpasser, à mettre au-dessus de tout l'intérêt de la Côte d'Ivoire »

𝗟𝗲 𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗽𝗿𝗲‌𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗱'𝗵𝗮𝗯𝗶𝘁𝘂𝗱𝗲 𝗮 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗽𝗲𝗹𝗹é 𝗹𝗲 𝗿é𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗱'𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻, 𝗹'𝗶𝗻𝘃𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁 à 𝗿𝗲𝘃𝗼𝗶𝗿 𝘀𝗮 𝗺𝗮𝗻𝗶𝗲è𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲.

 » Ceci dit: nous demandons qu'on pardonne et nous avons le devoir de le⁶ faire. Nous voulons qu'on pardonne, nous voulons la réconciliation, mais n'oublions une seule chose: les même causes produisent toujours les mêmes effets.

Si nous voulons changer les effets, si nous voulons changer l'avenir de la Côte d'Ivoire, il faut que nous changions la façon de faire la politique en Côte d'Ivoire. Et sur ce plan nous sommes intransigeants au PPA-CI.

Le président Laurent Gbagbo est intransigeant. Il faut que les règles de la démocratie s'appliquent. C'est pourquoi je ne suis pas d'accord que les hauts responsables d'un parti politique tentent d'étouffer certains ivoiriens. On ne peut, pour rien au monde cautionner ce qui s'est passé chez la VP Marie-Odette Lorougnon. Dans un pays, il y a des forces de l'ordre. Les gens qui ont des mandats officiels, à qui on a donné le pouvoir. Lorsqu'un citoyen a commis une faute, c'est eux qui ont le mandat, c'est eux qui ont le pouvoir de l'arrêter. Mais Il n'est pas normal que des citoyens prétestant ne pas être contents d'un autre citoyen, se déplacent nuitamment chez cette personne pour vouloir la molester et molester son mari. Et Il y'a des hommes politiques qui s'asseyent pour dire que ça c'est la démocratie.

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Non ! Ça ce n'est pas la démocratie c'est la voyousie. Et la voyousie, il faut la condamner

Si nous semons les mauvaises graines, nous allons faire la mauvaise récolte et ça, ce n'est pas bon pour un pays. Chefs coutumiers, chefs religieux continuez de prier pour que la sagesse s'installe définitivement dans ce pays.

Rassurez-vous, la misère, elle n'épargne personne. Notre adversaire, que tu sois PPA-CI, PDCI, RHDP ou que vous voulez autant nous sommes assis en Afrique ici, on a un adversaire commun, c'est la misère que le système nous impose.

Tant que nous allons rester dans la division, dans les querelles intitules, à nous tuer entre nous, évidemment, ils viendront piller nos sous-sol et partir. »

Serge Koffi, ex-SG de la FESCI, candidat à la présidence Conseil régional du Haut-Sassandra

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