« La désobéissance civile s’impose à nous parce que nous n’avons pas d’armes » – Zadi Vacka

Pour Zadi Vacka, pro-Gbagbo, la désobéissance civile lancée par l'Opposition, s'impose aux Ivoiriens parce ce qu'ils n'ont pas d'armes.

Les principes de la ont été conceptualisés pour la première fois par (auteur et penseur américain 1817-1862) dans son essai « La Désobéissance Civile » (Civil Desobedience, 1849). Il l'a écrit suite à son refus de payer une taxe gouvernementale qui était collectée pour financer la guerre contre le Mexique. Et pour Gandhi, « La désobéissance aux lois d'un État mauvais est un devoir… ».

Il ajoute pour expliquer que « La désobéissance non-violente, c'est-à-dire civile, est le seul remède qui peut réussir ; elle est donc une obligation pour celui qui veut se désolidariser du mal. »
Pour , leader du mouvement pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis dans les années 1960, la désobéissance civile consistait par exemple pour les Noirs à s'asseoir dans les zones réservées aux Blancs dans les restaurants ou dans les bus pour protester contre la ségrégation.

La question de la ségrégation aux États-Unis a été plus de la responsabilité des citoyens privés, que des pouvoirs publics. Car ce sont les citoyens surtout les Noirs qui avaient besoin de liberté et de droits que le gouvernement étasunien qui cautionnait, d'ailleurs, la ségrégation raciale.

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Ainsi « la désobéissance, aux yeux de quiconque a lu l'histoire, est la vertu originelle de l'homme. C'est par la désobéissance que les progrès ont été accomplis, par la désobéissance et par la rébellion », a soutenu Oscar Wilde, écrivain irlandais, cité dans Citation de Oscar Wilde n°61328.

MAIS QUELLES SONT LES CINQ GRANDES CARACTERISTIQUES DE LA DESOBEISSANCE CIVILE ?
Selon Nathalie Achard, ancienne chargée de communication chez Greenpeace, directrice de campagne de SOSMEDITERRANEE et directrice de la communication du Mouvement Colibris, nous pouvons retenir:
1 – Une infraction consciente et intentionnelle. Il s'agit d'enfreindre une règle de droit positif.
2 – Un acte public. L'objectif est de toucher une large audience, avec le plus de couverture médiatique possible. L'action doit générer un fort impact afin de favoriser les prises de conscience.
3 – Un mouvement à vocation collective. Elle est l'acte d'un groupe qui se présente comme une minorité agissante et l'action concertée de celle-ci en est la traduction.

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4 – Une action pacifique. La créativité et la non violence sont les carburants de la désobéissance. Il s'agit d'enclencher un débat public et d'éveiller les consciences. Non pas de blesser des personnes ou de casser du matériel.
5 – Un objectif clair : changer la règle. La désobéissance fait appel à des principes supérieurs à l'acte contesté et vise l'innovation. Le résultat escompté est une révision voire un retrait de la loi en cours ou de la décision prise.

Et une universitaire américaine, , s'est penchée sur cette question. Elle a analysé et étudié les campagnes non violentes dans le monde entre 1900 et 2006 (campagnes visant le renversement d'un gouvernement ou la libération d'un territoire), et ses résultats sont sans appel : ces campagnes ont deux fois plus de chance de réussir entièrement que les insurrections armées.

Partant sur les principes fondateurs et les succès de la DESOBEISSANCE CIVILE dans l'histoire et dans le monde, nous devons accentuer cette action en Côte d'Ivoire pour refuser l'illégalité que veulent nous imposer Ouattara et sa cour. Nous ne devons plus avoir peur non plus d'une éventuelle répression des forces de l'ordre parce que si nous persistons dans la désobéissance civile, les forces de l'ordre ayant des parents ou des familles parmi les manifestants seront obligées de se ranger du côté des civils en lutte.

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Et c'est ce que Nathalie Achard, explique en affirmant que « la visibilité des actions de résistance civile permet d'attirer une participation plus active et diverse même de la part de personnes hésitantes dans un premier temps. Et une fois que ces personnes les plus éloignées du groupe de départ s'investissent, il est presque garanti que le mouvement aura des liens avec les forces de sécurité, la bureaucratie civile, les élites économiques et commerciales, les médias d'État, les autorités religieuses… Aucun loyaliste du régime d'un pays ne vit complètement isolé de la population elle-même.

Il a des amis, des membres de sa famille avec lesquels il doit vivre, que le leader remis en question reste ou parte. » Par exemple en Serbie, lorsqu'il est devenu évident que des centaines de milliers de Serbes étaient en route pour Belgrade afin de réclamer la démission de , des officiers de police ont commencé à désobéir aux ordres de tirer sur les manifestants. L'un d'eux, interrogé sur la raison de ce choix, a expliqué : « je savais que mes enfants seraient dans la foule. », soutient Nathalie Achard.

Written by Zadi Vacka

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