Traoré Mamadou, député FPI 2000-2010, fait une analyse, des relations entre la France avec ses (ex) colonies d'Afrique subsaharienne.
C'est sa politique qui a toujours consisté à ruser avec l'indépendance de ses ex-colonies d'Afrique francophone subsaharienne qui réduira la suprématie mondiale de la France à une peau de chagrin en ce 21e siècle, car elle manque cruellement de ressources naturelles pour soutenir cette puissance héritée de l'ère coloniale.
Les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Portugal, l'Italie et l'Espagne qui sont tous des signataires du Pacte colonial au Congrès de Berlin en 1885, ont révisé leurs relations avec leurs anciennes colonies dans la 2e moitié du 20e siècle pour les adapter aux exigences du nouveau contexte mondial du début des indépendances et de la souveraineté naissante des États d'Afrique au sud du Sahara.
Seule la France est restée obsessionnellement accrochée à ses privilèges coloniaux et a imprudemment bâti sa puissance et son rang mondial sur l'exploitation frauduleuse des ressources naturelles des pays militairement faibles auxquels il a nié leur indépendance à travers un interventionnisme de mauvais aloi, à travers leur représentation à l'ONU, à travers l'imposition du franc CFA comme monnaie de la servitude (esclavage) et enfin à travers la présence permanente de son armée sur le sol africain pour assurer la pérennité du pouvoir de ses marionnettes installées manu militari à la tête de nos États africains.
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En ce 21e siècle, l'Afrique commence à se réveiller, car il n'est jamais trop tard pour bien faire, surtout s'agissant du bonheur des peuples fatigués de vivre dans le sous-développement et sous le joug de l arbitraire.
En vérité, l'Élysée n'a jamais songé à réviser ses relations avec ses (ex) colonies d'Afrique subsaharienne depuis le Général de Gaulle, maître d'œuvre de tous les malheurs politiques et économiques des Africains après leur participation à la libération de la France des tenailles du nazisme.
Nous l'invitons donc incessamment à changer de paradigme, car nous sommes, nous aussi, des êtres humains connaissant la valeur de la liberté, de la démocratie et de la souveraineté, chères aux États occidentaux dits civilisés.
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En tout état de cause, si elle ne change pas de paradigme (vision, lecture ,perception),elle en pâtira, car nous ne reculerons pas et sommes désormais prêts à aller jusqu'au bout. En tout cas en ce qui concerne les Ivoiriens et les Ivoiriennes d'aujourd'hui, nous sommes résolument engagés pour la vraie indépendance de notre pays ,ici et maintenant. Il y a un temps pour subir, il y a un temps pour se libérer.