Agboville, 27 juin 2020 – La Stratégie nationale d'intégration des enfants des structures islamiques dans le système éducatif formel(SNIESIE), mise en œuvre en ce moment par le gouvernement, vise à terme l'intégration de 330 000 enfants qui fréquentent les structures islamiques d'éducation non reconnues par l'Etat, parce qu'elles n'assurent pas à ces enfants l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, selon les experts du projet.
Des propos de partenaires techniques et financiers, tenus vendredi dans le cadre de l'atelier de restitution du processus d'intégration des structures islamiques d'éduction, il apparaît que la SNISIE est une réponse à des enjeux éducatifs, sociaux et sociétaux.
La Côte d'Ivoire ambitionnant la scolarisation de tous les enfants de 6 à 16 ans, à l'horizon 2025, la SNIESIE constitue selon ces spécialistes, l'une des réponses de l'Etat à la problématique d'intégration et de réintégration des 1,6 millions d'enfants hors du système scolaire ivoirien dont les 330 000 enfants des écoles islamiques ciblés par cette initiative.
La SNIESIE contribue ainsi à la fois dit-on, à l'atteinte de l'objectif de scolarisation universelle et à l'impératif de cohésion sociale. Car à terme, l'enseignement des programmes officiels et l'éducation religieuse devraient assurer à tous les enfants des Structures islamiques d'éducation(SIE), des apprentissages de qualité qui les rendent capables de contribuer au développement socioéconomique et de favoriser la cohésion sociale.
La SNIESIE a été élaborée au cours d'une année de concertations et d'analyses approfondies des enjeux, des risques, des parties prenantes et voies d'action possible, en tenant compte des équilibres à préserver tout en considérant la diversité et les spécificités des structures islamiques d'éducation, auxquelles une réponse uniforme ne peut convenir.
D'où la priorité donnée par l'Etat à l'intégration des enfants dans le système éducatif plutôt qu'à celle des structures elles-mêmes.
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