« L’ARTCI a failli dans sa communication »

Dans sa chronique de ce samedi 8 avril 2023, Fernand Dédeh fait une analyse de l'affaire ARTCI et des opérateurs téléphoniques en Côte d'Ivoire.

L' a le chic de faire parler d'elle, d'une manière ou d'une autre. L'Autorité de Régulation des Télécommunications/Tic de Côte d'Ivoire (ARTCI) dispute la palme des mentions avec les festivités de la Pâques, de Paquinou et le baptême des stades de la CAN ce week-end pascal.

L'Agence de régulation des télécommunications et les TiC de Côte d'Ivoire s'est invitée dans la fête. Elle est objet de commentaires acerbes de la part des consommateurs. « Le fait est que la structure dite  » régulatrice « , « l'ARTCI », telle qu'elle fonctionne, sous l'ordre des multinationales, est incapable de résoudre les problèmes des consommateurs. », s'insurge une association des consommateurs. Elle est accusée de défendre les intérêts des opérateurs téléphoniques. Une journée sans télécommunications est même envisagée.

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Devant le flot des critiques, l'indexant d'avoir diminué le volume de l'Internet, par conséquent, d'avoir augmenté les tarifs des datas mobiles affichés par les opérateurs mobiles, l'autorité de régulation est sortie de son silence. « Dans le souci de remédier à certains problèmes persistants de concurrence sur le marché du détail, l'ARTCI a adopté une décision d'encadrement des offres de services sur le marché en janvier 2023 ».

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Cette décision est entrée en vigueur le 6 avril 2023. Selon les explications simplifiées des spécialistes, « L' ARTCI a observé que les opérateurs avaient des difficultés pour appliquer scrupuleusement le prix plancher de 1 FCFA le Mo, au regard des habitudes des consommateurs. Et que ses difficultés ont entrainé la baisse du prix moyen du Mega octet entre 2021 et 2022 ». Une baisse occasionnée par l'obligation du régulateur de ne pas dépasser les bonus de 100%. « La conséquence de cette situation est que la DATA était vendue à perte et cela risquait d'impacter négativement la politique de digitalisation du gouvernement et de freiner le développement de la DATA ».

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Voilà pour les explications à la fois stratégiques, techniques et commerciales.

L'Autorité a failli dans sa communication. Elle ne peut certainement pas tout dire au risque de se faire hara-kiri. « Au moins 40% du coût de data en Afrique est composé des frais et taxes », révèle une source. Le consommateur subit…

Written by Fernand Dédeh

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