ACTUALITES BEIJING, 11 mai 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Située dans l'arrondissement de Yanqing, au pied de la montagne Haituo et non loin de la section de la Grande Muraille à Badaling, en banlieue de Beijing, la Réserve naturelle de zones humides du Lac Yeya (canard sauvage) est un paradis pour les oiseaux migrateurs.
« Avec plus d'oiseaux qui se reposent, l'environnement s'améliorera, ce qui bénéficiera finalement aux êtres humains », a indiqué Fang Chun, « le père des oiseaux » qui travaille dans la réserve, lors une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).
Avec des jumelles à la main et un appareil photo avec un objectif à longue focale sur l'épaule, Fang Chun parcourt chaque jour environ 17 km autour du lac Yeya, pour observer les oiseaux migrateurs et enregistrer leurs noms et espèces.
En tant qu'observateur et protecteur des oiseaux, cet homme de 53 ans répète ce travail de routine depuis 15 ans dans la zone humide du lac Yeya à Beijing, la plus grande réserve naturelle de zones humides de la capitale chinoise. D'une superficie de 6.873 hectares, la zone humide est devenue un habitat clé pour les oiseaux migrateurs dans le nord de la Chine.
« L'observation des oiseaux migrateurs est importante car elle permet de suivre leur état de santé et d'évaluer les performances écologiques de la zone humide », a déclaré M. Fang avant la Journée mondiale des oiseaux migrateurs célébré le 9 mai.
Pour identifier les espèces d'oiseaux, l'ancien professeur d'éducation physique s'est d'abord appuyé sur des livres et de nombreuses photos et s'est parfois adressé à des professionnels en leur montrant des photos qu'il avait prises de certains oiseaux.
Au fil du temps, il est devenu un « expert » des oiseaux migrateurs, capable de distinguer leurs espèces même d'un coup d'œil à distance.
« Regardez ! Là-bas, il y a deux canards à bec tacheté, quatre aigrettes et une échasse blanche », indique M. Fang en se promenant autour du lac.
Grâce à l'amélioration de l'environnement, pas moins de 348 espèces d'oiseaux migrateurs ont été repérées dans la réserve, dont onze sont sous la protection nationale du plus haut niveau de la Chine.
« Depuis le début de l'année, le nombre total d'espèces de cygnes migrateurs repérées dans la réserve a atteint 246 et les hérons ont reproduit plus de 200 couvées ici », a déclaré M. Fang. « Je suis très heureux de voir un nombre croissant d'oiseaux s'y arrêter pour se reproduire, nicher et élever leurs petits ».
Cependant, l'observation ininterrompue tout au long de l'année n'est pas facile.
Le printemps et l'automne sont les périodes les plus chargées d'une année pour M. Fang. Il dirige toujours un groupe de jeunes collègues qui observent les oiseaux et leur apprend à identifier les différentes espèces.
En été, les observateurs doivent affronter d'énormes essaims de moustiques, tandis qu'en hiver, ils bravent toujours le froid glacial en marchant au milieu de plantes flétries pour fournir du maïs et du sorgho aux oiseaux et secourir ceux qui sont blessés et malades.
En 2012, la zone humide a été frappée par une tempête de neige, et l'épaisseur de la neige a atteint plus de 70 cm.
« Mes collègues et moi avons réussi à nous frayer un chemin jusqu'à l'habitat des grues et à les nourrir », se souvient-il. « Le temps violent pourrait causer des problèmes aux oiseaux. Nous devons faire tout notre possible pour les aider à s'en sortir ».
L'amour de M. Fang pour les oiseaux est plus fort que les défis.
« Chaque fois que je vois des oiseaux revenir ici, ma joie est indescriptible », a déclaré M. Fang, ajoutant qu'il ressent également un sentiment de confort car le séjour des oiseaux dans la réserve signifie que son travail et ses efforts ont porté des fruits.
M. Fang espère que davantage de personnes pourront prendre soin de l'environnement et des oiseaux. « Avec plus d'oiseaux qui se reposent, l'environnement s'améliorera, ce qui bénéficiera finalement aux êtres humains », a-t-il conclu. Fin
