Le PPA-CI trouve « scandaleux » le découpage électoral du RHDP: « un véritable déni de démocratie »

Dans son 17e numéro de sa Tribune, le PPA-CI par son porte-parole, Koné Katinan, se prononce sur le découpage électoral dans le cadre du bilan du dialogue politique.

Ci-dessous la déclaration Koné Katinan sur le découpage électoral dans le cadre du bilan du dialogue politique:

𝗟𝗲 𝗱𝗲́𝗰𝗼𝘂𝗽𝗮𝗴𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹 𝘀𝗰𝗮𝗻𝗱𝗮𝗹𝗲𝘂𝘅 𝗱𝘂 𝗥𝗛𝗗𝗣 : 𝘂𝗻 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗻𝗶 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗶𝗲

Nous abordons ce sujet dans le cadre du bilan de la mise en œuvre du dialogue politique dont le rapport a été signé le 4 mars 2022. En effet, la question du découpage électoral a été débattue au dialogue politique et une résolution a sanctionné ce débat. Elle se libelle au point 2 du titre C comme suit : « 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒́𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝐺𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑒́𝑐𝑜𝑢𝑝𝑎𝑔𝑒 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙, 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑟𝑒𝑙𝑒̀𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑒́ 𝑎𝑢 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑒̀𝑟𝑒 𝑑𝑒́𝑚𝑜𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝑚𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠».

Malheureusement, le pouvoir, initiateur du dialogue politique, a décidé d'appliquer avec parcimonie les résolutions dudit dialogue en en jugeant seul à fois l'opportunité et l'orientation. C'est ainsi qu'une résolution, aussi claire et pertinente que celle relative au découpage des circonscriptions électorales, reste inappliquée un an après la signature de l'accord issu du dialogue politique. Le collège électoral est à nouveau convoqué pour deux élections municipales et régionales sur la base d'un découpage dont tous les participants ont relevé le caractère injuste qui fausse autant le jeu démocratique.

En ce qui concerne la répartition des sièges de l'Assemblée nationale, jusqu'en 2000, la Côte d'Ivoire comptait 175 Députés. À partir de cette date et avec l'augmentation de la population, ce nombre a été revu et porté à 225. Pour la législature de 2011-2016, l'Assemblée Nationale ivoirienne comptait 255 Députés. Ce nombre est resté inchangé pour le mandat en cours depuis le 6 Mars 2021.

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Selon le Rapport de mission d'observation électorale de EISA n° 67, « 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑙𝑒́𝑔𝑖𝑠𝑙𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑜𝑛𝑡 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑓𝑖𝑥𝑒́𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑑𝑒́𝑐𝑟𝑒𝑡 𝑛°2021-60 𝑑𝑢 3 𝑓𝑒́𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟 2021. 𝐶𝑒 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑛'𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑎𝑢 𝑑𝑒́𝑐𝑜𝑢𝑝𝑎𝑔𝑒 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠𝑒́ 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑑𝑒́𝑐𝑟𝑒𝑡 𝑑𝑒 2011. 𝐿𝑒𝑠 255 𝑑𝑒́𝑝𝑢𝑡𝑒́𝑠 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑠𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒́𝑒 𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑒́𝑙𝑢𝑠 𝑎̀ 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 205 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒𝑠, 𝑑𝑜𝑛𝑡 169 𝑢𝑛𝑖𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑡 36 𝑝𝑙𝑢𝑟𝑖𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑡 7 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 2 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒𝑠. »

Ce même rapport (page 16-18) relève, dans son analyse du dernier scrutin législatif en Côte d'Ivoire, que « 𝐿'𝑎𝑛𝑎𝑙𝑦𝑠𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒́𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙'𝑒́𝑔𝑎𝑙𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑢 𝑠𝑢𝑓𝑓𝑟𝑎𝑔𝑒 𝑖𝑚𝑝𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑣𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑑𝑒́𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠. 𝑆𝑢𝑟 𝑐𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑚𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑒̀𝑟𝑒 𝑑𝑒́𝑚𝑜𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠, 𝑐𝑟𝑒́𝑒́𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐶𝐸𝐼, 𝑒𝑛 2011, 𝑞𝑢𝑖 𝑛𝑒 𝑓𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑛𝑜𝑡𝑎𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑡𝑖𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑜𝑟𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡𝑒́. 𝐿𝑒𝑠 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑖𝑛𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒́𝑒𝑠, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 29 000 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡𝑒́ 𝑎𝑙𝑙𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 5 000 𝑎̀ 126 000 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒.

𝑃𝑎𝑟 𝑒𝑥𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒, 𝑙𝑎 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑢𝑛𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑠-𝑝𝑟𝑒́𝑓𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐵𝑖𝑙𝑖𝑚𝑜𝑛𝑜, 𝐾𝑜𝑛𝑔 𝑒𝑡 𝑆𝑖𝑘𝑜𝑙𝑜 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑔𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑇𝑐ℎ𝑜𝑙𝑜𝑔𝑜 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑒̀𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑑𝑒 21 000 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑡𝑎𝑛𝑑𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝐷𝑖𝑣𝑜 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑔𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝐿𝑜ℎ-𝑑𝑗𝑖𝑏𝑜𝑢𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑒̀𝑑𝑒 𝑢𝑛 𝑠𝑒𝑢𝑙 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 62 000 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠.

𝐶𝑒𝑟𝑡𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑔𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑟𝑑 𝑎̀ 𝑓𝑎𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑖𝑠𝑒́𝑒𝑠 𝑡𝑎𝑛𝑑𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑧𝑜𝑛𝑒𝑠 𝑢𝑟𝑏𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑎̀ 𝑓𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑔𝑒́𝑛𝑒́𝑟𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒́𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑖𝑠𝑒́𝑒𝑠 . 𝐷𝑒𝑠 36 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑟𝑖𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑛 𝑛𝑜𝑡𝑒 :

– 2 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎̀ 6 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒𝑠 (𝐴𝑏𝑜𝑏𝑜 𝑒𝑡 𝑌𝑜𝑝𝑜𝑢𝑔𝑜𝑛) ;

– 1 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎̀ 4 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒𝑠 (𝐵𝑜𝑢𝑎𝑘𝑒́) ;

– 4 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎̀ 3 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒𝑠 (𝐾𝑜𝑢𝑚𝑎𝑠𝑠𝑖, 𝐷𝑎𝑙𝑜𝑎, 𝐾𝑜𝑟ℎ𝑜𝑔𝑜, 𝐾𝑜𝑛𝑔 𝑒𝑡𝑐;

– 29 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑟𝑖𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎̀ 2 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒𝑠.

𝑃𝑙𝑢𝑠𝑖𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑟𝑒́𝑔𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑏𝑒́𝑛𝑒́𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑛𝑜𝑡𝑎𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝐺𝑜𝑛𝑡𝑜𝑢𝑔𝑜, 𝑙𝑒 𝐾𝑎𝑏𝑎𝑑𝑜𝑢𝑔𝑜𝑢, 𝑙𝑒 𝐵𝑜𝑢𝑛𝑘𝑎𝑛𝑖, 𝑙𝑒 𝑊𝑜𝑟𝑜𝑑𝑜𝑢𝑔𝑜𝑢, 𝑙𝑒 𝐵𝑎𝑓𝑖𝑛𝑔 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑇𝑐ℎ𝑜𝑙𝑜𝑔𝑜.

𝑃𝑎𝑟 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠, 𝑙𝑎 𝑚𝑒́𝑡𝑟𝑜𝑝𝑜𝑙𝑒 𝑑'𝐴𝑏𝑖𝑑𝑗𝑎𝑛 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑎𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑒́𝑒 𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑠-𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 28% 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑡 12% 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑖𝑒̀𝑔𝑒𝑠 ».

Ce rapport poursuit son analyse en mentionnant que « d'autres critères ont été mis en avant dans le découpage électoral en Côte d'Ivoire. Les circonscriptions électorales ont été redécoupées en 2011 et reconduites depuis comme telles, selon des critères inhabituels.

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En effet, pour « tenir compte de l'évolution démographique », le gouvernement ivoirien a fait passer le nombre de circonscriptions électorales de 174 à 205 et le nombre de sièges 225 à 255 de députés. Rappelons que dans le cas de la Côte d'Ivoire, l'article 69 du code électoral énonce que « le nombre et l'étendue des circonscriptions électorales pour l'élection des députés sont fixés par décret en Conseil des ministres sur proposition de la commission chargée des élections ». Il ressort des débats autour du décret de 2011 que la clé de calcul utilisée, qui se base sur l'étendue du territoire et sur le nombre d'habitants du territoire concerné, reste très peu pertinente malgré son originalité.

En effet, le découpage a tenu compte pour 55 % de la population, donc de la démographie ; pour 25% de la superficie, donc de la densité ; et pour 20 % du nombre de localités, donc de la dispersion des électeurs.

En outre si tant est que la taille de la population est l'un des critères du découpage, cela suppose que le recensement général de la population de 2014 devrait entrainer un nouveau découpage des circonscriptions pour les élections de 2016 et de 2021. Ce qui n'a pas été le cas. Toujours est-il qu'en comparant les chiffres des populations (chiffres du recensement général de 2014) et des sièges octroyés par département, on se rend compte qu'il y a des disparités qui ne manquent pas de susciter des interrogations.

Ainsi, la MIOE (Mission Internationale d'Observation Électoral) remarque que « sur les 30 nouveaux sièges instaurés en 2011, 21 ont été créés dans le nord du pays. Ce découpage ayant été fait dans l'entente au sein du (RDR et PDCI), il apparaît que le grand perdant serait l'opposition FPI (EDS et FPI). La question du rééquilibrage du découpage des circonscriptions électorales s'est posée lors du dialogue politique qui a suivi la crise de l'élection présidentielle, mais comme revendication, cette question n'a pas encore fait l'objet d'accord. ». Il faut plutôt retenir qu'un accord a été effectivement trouvé au dialogue politique pour une bonification du coefficient affecté à la population. Ce compromis se trouve dans la rédaction du point 2 du titre C ci-dessus rappelé. Le déséquilibre du découpage électoral se retrouve également au niveau des communes.

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Une cartographie de la répartition des communes sur le territoire ivoirien, faite sur la base des résultats des élections locales du 13 octobre 2018, donne une idée plus précise du nombre de communes par zone du pays. Si l'on s'en tient aux données de la Commission électorale indépendante (CEI) qui regroupent le découpage électoral actuel, et de la révision de la liste électorale, nous avons : la Partie Nord (Folon, Bagoué, Kabadougou, Poro, Tchologo, Worodougou, Béré, Hambol, Bounkani, Bafing) qui totalise 73 communes pour une population d'électeurs de 494 290 personnes, c'est-à-dire 6 771 habitants par commune. Elle est suivie par la zone Est de la Côte d'Ivoire (Gontougo, Iffou, Indénié-Djuablin, Moronou) qui occupe 21 communes pour une population d'électeurs de 253 292 personnes soit 12 062 habitants par commune. Ensuite, la zone Ouest (Tonkpi, Haut-Sassandra, Guémon, Cavally) vient en troisième position avec 24 communes pour 439 477 électeurs soit 18 312 habitants par commune. Le Sud-ouest du pays (San-Pedro, Nawa, Gbôklé, Goh, Loh-Guiboua) a 22 communes pour une population de 419170 individus soit 19 053 habitants par commune. Puis la partie Centre du pays (Gbêkê, Bélier, Marahoué, N'Zi, District autonome de Yamoussoukro) avec 24 communes pour 551 956 électeurs soit 22 998 habitants par commune. Enfin la zone Sud-Est (Agnéby-Tiassa, La Mé, Les Grands-Ponts, Sud-Comoé, District autonome d'Abidjan) totalise 59 communes pour une population d'électeurs de 2 165 688 personnes soit 58 532 habitants par commune. Donc une voix au nord de la Côte d'Ivoire équivaut à 2 voix à l'Est, 3 voix dans l'Ouest, 3,2 voix dans le Sud-Ouest, 5,5 voix pour le Centre, environ 10 voix dans le Sud-Est.

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Ce qui donne un total de 4 257 145 électeurs pour les 201 communes soit 21180 habitants par commune. Les villages et les campements qui ne sont pas dans les communes ne sont pas concernés par l'élection municipale.

Par ailleurs, le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 comptait 7 495 082 électeurs dont 7 397 413 en Côte d'Ivoire et 97 669 à l'étranger » et e nombre de nouveaux électeurs inscrits s'élevait à 904.956. En somme, sur 6 493 057 électeurs en 2018, 4 257 145 sont dans les 201 communes et 2 235 912 habitants des villages et campements ne sont pas concernés par l'élection municipale. Pour ces derniers le développement local n'est pas une réalité. En effet, le Président Alassane Ouattara a abrogé les décrets signés par le Président Laurent GBAGBO permettant la communalisation du territoire ivoirien.

L'injustice s'affirme davantage lorsque les Conseils municipaux sont ramenés à la population générale de chacune des communes. Le RGPH de 2021 exige un nouveau découpage des circonscriptions électorales. Si l'on veut rendre ces collectivités efficaces dans leurs missions, il convient d'en déterminer des nouveaux contours. Notre parti a des propositions à faire au gouvernement sur la base de critères objectifs qui rétablissent une meilleure répartition à la fois des sièges des députés et des collectivités décentralisées. Une démocratie ne peut se défaire de sa variable la plus importante ; la variable démographique. Il est évident que le maintien du déséquilibre dans le découpage arrange le pouvoir qui s'octroie une majorité mécanique de collectivités qui ne reflète nullement sa représentativité démographique. En maintenant le statuquo ante, le pouvoir joue à saborder les conclusions de sa propre initiative de dialogue politique. Ce faisant, le gouvernement apporte de l'eau au moulin de l'opinion qui pense qu'il se sert de dialogue comme une arme publicitaire pour sa quête de financements extérieurs. Le communiqué du FMI sur la situation du pays relève le dialogue politique parmi les gains de la gouvernance du RHDP qui crédibilise le gouvernement et justifie l'appui du FMI. Dans leurs critères d'évaluation des risques pays, le dialogue politique s'avère déterminant dans la notation que les agences de notation attribuent à la Côte d'Ivoire. Le cas de Bloomfiel Foundation en est l'illustration. Toutes les agences font régulièrement la référence au dialogue politique. Aucune agence ne s'intéresse à la mise en œuvre effective des résolutions du dialogue politique. Le dialogue ne vise plus la réconciliation nationale ou la cohésion sociale, il a désormais une dimension mercantile.

Dans la réalité, le gouvernement garde une approche dolosive du dialogue politique. C'est certainement ce qui justifie qu'il y ait autant de premiers ministres que de phases de dialogue politique. Le pourrait tirer toutes les conséquences de cette approche dolosive du gouvernement.

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