« Les bébés nés en 2022 peuvent espérer vivre jusqu’à 93 ans » selon une étude

Michée pèse seulement 1.9 kg. Sa maman et lui ont été installés dans la toute nouvelle unité kangourou créée par HI dans le centre de santé. La maman va garder le bébé peau à peau plusieurs fois par jour pendant deux heures jusqu'à ce que le bébé dépasse les 2 kg. Vu les nombreuses coupures de courant à Kinshasa, des enfants prématurés ou avec un trop petit poids de naissance ne peuvent pas être placés en couveuse. La méthode kangourou, aussi pratiquée dans les pays industrialisés pour les prématurés, apporte une solution simple et peu couteuse à ce problème.// Michée, a newborn, weights only 1.9 kg at birth. He and his mother are in the brand new kangoaroo care unit set up by HI. This kind of care is an simple and cheap solution in a country where power cuts are too frequent. Témoignage à venir. // Testimony to come.

Les bébés nés en 2022 peuvent espérer statistiquement vivre 93 ans pour les filles et 90 ans pour les garçons selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi 10 novembre 2022.

Ces chiffres correspondent à un « scénario central », c’est-à-dire à l’hypothèse que les risques de mortalité vont continuer à baisser à l’avenir au même rythme que pendant la décennie 2010-2019.

D’autres scénarios sont toutefois possibles: si à l’avenir le risque de mortalité diminue moins rapidement, l’espérance de vie pour la génération née en 2022 pourrait plafonner à 88 ans pour les femmes et 86 ans pour les hommes. A l’inverse, si la baisse du risque de mortalité s’accélère (par exemple grâce à d’éventuels progrès futurs de la médecine), l’espérance de vie pour cette génération pourrait monter jusqu’à 99 ans pour les femmes et 96 ans pour les hommes.

« La durée de vie augmente de génération en génération », observe l’institut d’études statistiques. Et cela dans des proportions impressionnantes, puisque la génération née en 1900 – aujourd’hui entièrement éteinte – n’a vécu en moyenne que 56 ans pour les femmes et 48 ans pour les hommes.

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Autrement dit, « les femmes et les hommes nés en 2022 pourraient vivre en moyenne 37 ans et 42 ans de plus que les générations nées en 1900 », soulignent les auteurs.

La chute de la mortalité infantile a beaucoup contribué à cette évolution: plus de 15% des bébés nés en 1900 sont morts avant leur premier anniversaire, contre moins de 0,4% de ceux nés en 2020.

Le rythme de progression de l’espérance de vie « a été particulièrement rapide » pour les générations nées entre les deux guerres, puis après 1945, notamment grâce à l’arrivée des antibiotiques. L’augmentation a continué pour les générations suivantes, mais moins vite.

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Pour arriver à ces résultats, les démographes utilisent à la fois des données issues du passé – par exemple, parmi les personnes nées en 1950, on sait combien sont déjà décédées et à quel âge – , et des projections sur l’avenir – pour les personnes nées en 1950 et âgées de 72 ans aujourd’hui, on essaye de déterminer combien d’années il leur reste à vivre en moyenne.

Grâce à cette méthode mixte, on sait ainsi que 0,9% des femmes nées en 1900 sont devenues centenaires, mais que 6,2% de celles nées en 1940 ont des chances de passer ce cap (suivant le « scénario central »). Pour les petites filles nées en 2022, la marge d’incertitude est très grande: elle seront 10% à connaître l’an 2122 dans l’hypothèse basse, mais 50% dans l’hypothèse haute.

Written by Colombe Blanche

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