Les indépendantistes font chuter le gouvernement de Nouvelle-Calédonie – Actualité ivoirienne 02/02/2021

Abidjan, 02 fév 2021 – Le gouvernement collégial de la Nouvelle-Calédonie est tombé, mardi 2 février 2021, après la démission des indépendantistes de l’exécutif, selon un communiqué publié par le chef du groupe Union nationale pour l’indépendance – Front de libération nationale kanak socialiste (UNI-FLNKS), Louis Mapou.
 
L’une des raisons invoquées par le FLNKS est la vente de l’usine de nickel du groupe brésilien Vale « qui fait primer les intérêts des multinationales sans considération des aspirations des populations locales ». La vente de cette unité industrielle à un consortium calédonien et international où figure le géant suisse Trafigura, négociant de matières premières, est annoncée depuis plusieurs mois or la mouvance indépendantiste est opposée à ce projet.
 
En effet, l’exécutif néo-calédonien est composé de 11 membres dont cinq indépendantistes. La démission des indépendantistes, ainsi que celle de leurs suivants de liste, entraînent de facto une chute du gouvernement collégial, élu par les membres du Congrès. Un nouveau gouvernement devra être élu dans un délai de 15 jours, selon le statut de l’accord de Nouméa (1998).
 
Le FLNKS, le collectif « Usine du sud = usine pays » et l’Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN), prônent eux, une nationalisation des ressources minières. Plusieurs incidents ont eu lieu en décembre 2020. Une réunion visant à faire valider le projet avec Trafigura par les exécutifs des collectivités, prévue pour le 12 février, aurait été avancée à mercredi, selon plusieurs sources.
Les discussions avec l’Etat pour préparer « l’après accord de Nouméa » sont au point mort en raison de la vente conflictuelle de l’usine Vale. Aussi, l’archipel fait face à une crise budgétaire et une économie en berne, due aux incertitudes institutionnelles et au Covid-19.
La chute du gouvernement intervient quatre mois après le référendum sur l’indépendance du 4 octobre 2020, remporté d’une courte tête par les pro-français (53,3%). Un premier référendum avait eu lieu en 2018 et un troisième est encore possible d’ici 2022.
tls/fmo

Written by Yeclo avec AIP

Législatives 2021 : 22 candidats à la conquête des six sièges dans le Kabadougou

Législatives 2021 : Ahoua N’Doli et le Roi du Moronou s’accordent pour la paix