ACTUALITES BEIJING, 5 février 2021 (Yeclo avec Xinhua) — Malgré la rivalité stratégique des etats-Unis avec la Chine, quand « il s’agit de gagner de l’argent, il y a beaucoup plus d’attraction que de répulsion », a analysé le Financial Times (FT) dans un article paru jeudi.
Intitulé « Les flux d’investissement américano-chinois démentent les tensions géopolitiques », l’article du FT précise que « les données montrent que les efforts de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump pour découpler les économies chinoise et américaine ont échoué ».
Les investisseurs institutionnels américains, dont Fidelity et BlackRock, figurent en bonne place parmi les investisseurs dans l’introduction en bourse de Kuaishou, une plate-forme chinoise très populaire qui propose des vidéos courtes, rivalisant avec TikTok qui devrait lever jusqu’à 6,3 milliards de dollars, selon l’article.
« Au lieu de se séparer financièrement, les etats-Unis et la Chine entretiennent désormais l’une des relations d’investissement bilatérales les plus importantes et les plus dynamiques dans le monde », a déclaré le FT, citant Nicholas Borst de Seafarer Capital Partners, un conseiller en investissement.
Les liens d’investissement bilatéraux sont beaucoup plus profonds que ne le suggèrent les statistiques officielles puisque les investisseurs américains détenaient 1.100 milliards de dollars de capitaux propres émis par des entreprises chinoises fin 2020, soit environ cinq fois plus que les 211 milliards de dollars captés par les données officielles américaines en septembre 2020, précise l’article, s’appuyant sur des estimations de la société de recherche Rhodium Group.
En 2020, les entreprises chinoises ont levé 19 milliards de dollars en offres primaires et secondaires sur les bourses américaines. Cette somme avait été dépassée seulement en 2014 grâce à l’introduction en bourse gigantesque d’Alibaba pour un montant de 25 milliards de dollars à New York, selon le FT.
Les efforts de l’administration Trump pour placer sur liste noire des entreprises chinoises ou empêcher les Américains d’investir dans celles-ci n’ont « clairement pas freiné l’appétence du marché pour une plus grande intégration financière », a déclaré Thilo Hanemann, un associé de Rhodium Group. Fin
