Libération et du retour des 46 soldats ivoiriens: « une médiatisation trompe l’œil, » selon le PPA-CI

Le PPA-CI dans son 11e numéro de sa tribune ce 12 janvier 2023 est revenu sur la libération et le retour des 46 soldats ivoiriens du Mali.

𝗜I. 𝗨𝗡𝗘 𝗠𝗘𝗗𝗜𝗔𝗧𝗜𝗦𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗧𝗥𝗢𝗠𝗣𝗘 𝗟'Œ𝗜𝗟 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗥𝗥𝗜𝗩𝗘𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗢𝗟𝗗𝗔𝗧𝗦

Le 6 janvier dernier, le Président de la Transition du Mali a accordé une grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens qui avaient été condamnés par une Cour d'Assise de Bamako pour les infractions suivantes :

– Crimes d'attentat et de complot contre le Gouvernement ;

– Atteinte à la sureté extérieure de l'Etat ;

– Détention, port et transport d'armes et de munitions de guerres ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l'ordre public par l'intimidation et la terreur.

Cette mesure de grâce, qui met fin à la crise diplomatique née de cette affaire dite des militaires ivoiriens détenus au Mali, a ouvert la voix de retour de ces hommes et femmes au pays. Le se réjouit de la libération et du retour de ces soldats. Il se félicite que la crise entre le Mali et la Côte d'Ivoire, induite par leur détention, trouve enfin une solution diplomatique. L'on se rappelle qu'au moment où les autorités ivoiriennes et certaines voix dans l'espace faisaient de la surenchère verbale sur cette crise, le Président Laurent GBAGBO plaidait pour une résolution diplomatique qui en était, du reste, l'unique solution. Le 17 Octobre, dans son message adressé au monde entier lors des festivités marquant l'an I du PPA-CI, Le Président Laurent GBAGBO avait demandé au Chef de l'Etat Malien de libérer les soldats ivoiriens au nom de la fraternité des armes. Le Président Laurent GBAGBO et le PPA-CI remercie les autorités maliennes qui ont accepté de libérer lesdits soldats. Ils expriment leur gratitude au Président , Président de la République du Togo, dont la médiation a favorisé la résolution de la crise entre la Côte d'Ivoire et le Mali. Le Président Laurent GBAGBO et son Parti souhaitent un bon retour aux soldats.

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Cependant, malgré l'accueil haut en couleurs que leur a réservé le gouvernement ivoirien, beaucoup de points d'ombre continuent de subsister. Les charges retenues contre les soldats et pour lesquelles ils ont été reconnus coupables sont assez graves et ternissent l'image de notre armée. Le gouvernement ne peut se contenter de dire comme l'a fait le Chef de l'Etat « vous n'avez rien à vous reprocher ». Pour le PPA-CI, un devoir d'explications s'impose au gouvernement quant à sa responsabilité dans cette affaire. Ce d'autant que le gouvernement parle d'erreurs administratives. Qui a commis ces erreurs et pourquoi de telles erreurs se sont produites maintenant, alors que les autorités ivoiriennes affirment que les soldats arrêtés à l'aéroport de Bamako étaient la 8ème relève dans le cadre de la mission de l'armée ivoirienne au Mali sous mandat de l'. Quelle est la sanction qui a été appliquée aux auteurs de ces erreurs administratives qui ont valu une détention à nos soldats et une condamnation infamante à la fois à leur égard et à l'égard de toute l'armée ivoirienne ? Le gouvernement ne peut pas faire l'économie de cette explication à nos compatriotes.

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Par ailleurs, si les autorités maliennes se sont montrées clémentes à l'égard de nos soldats, toute chose dont se réjouit les autorités ivoiriennes, il n'y a pas de raison que madame , arrêtée et toujours en détention, ne puisse pas bénéficier de la clémence des autorités ivoiriennes. La garder en prison en célébrant la joie de la libération des soldats condamnés pour des faits plus graves serait forcément incompréhensible. En effet, qui reçoit une remise d'une importante dette de la part de ses créanciers devient moralement plus redevable vis-à-vis de ses débiteurs qui lui doivent moins que ce que lui a été remis.

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Pendant cette crise, nous avons vu l'engagement des autorités militaires auprès des soldats détenus au Mali. Le chef de l'Etat a d'ailleurs salué le CEMA pour tous les efforts déployés pour obtenir la libération desdits soldats. Le PPA-CI salue aussi l'esprit de corps que les autorités militaires ivoiriennes ont manifesté à l'égard des soldats en difficulté. Le PPA-CI rappelle cependant au CEMA que certains de ses frères d'armes sont en prison depuis 2011 et d'autres sont en exil. Ils ont combattu ensemble sur le champ d'honneur.

Eux aussi ont besoin de la solidarité agissante entre frères d'armes. Le PPA-CI demande au CEMA de s'engager aussi avec la même détermination, au nom de la fraternité d'armes, pour l'élargissement des militaires en prison du fait de guerre et le retour de ceux qui sont en Exil. Le PPA-CI demande au Chef de l'Etat, Chef Suprême des Armées, de suivre l'exemple du Colonel pour mettre fin à l'emprisonnement des militaires ivoiriens en prison en Côte d'Ivoire. S'il émet des doutes sur la pertinence du jugement rendu par les autorités judiciaires maliennes dans l'affaire des 49 soldats ivoiriens, il peut bien comprendre que des doutes puissent exister sur la culpabilité des militaires condamnés par la justice ivoirienne dans la crise de 2011. Le bon sens lui recommande de les libérer. Le PPA-CI en appelle donc à son bon sens.

Mesdames et Messieurs les journalistes merci.

𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜

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