Selon Saïd Penda, l'opposition ivoirienne est passée dans la mise en œuvre de son plan B avec le maintien de désobéissance civile.
À l'issue de la dernière mission de la CEDEAO qui a été une vraie gifle pour l'opposition, celle-ci ne se fait plus aucune illusion: la présidentielle se tiendra le 31 Octobre et, naturellement, Alassane Ouattara sera largement élu.
Toutes les tensions créées aujourd'hui par l'opposition n'ont donc plus pour but d'empêcher une candidature d'Alassane Ouattara actée par l'unanimité de la communauté internationale comme par la majorité des Ivoiriens ; encore moins l'opposition pense-t-elle encore pouvoir faire reporter l'élection.
L'on pourrait dès lors, légitimement, s'interroger sur l'intérêt pour l'opposition a maintenir une situation d'insurrection, certes résiduelle et très localisée, mais qui se solde par quelques décès par-ci, par-là. Les troubles et tensions créés en ce moment par l'opposition sont, en réalité, des sortes « d'investissements dans le futur ».
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Les opposants veulent simplement asseoir, par la terreur, un rapport de force à leur avantage lors des négociations promises par le président Ouattara après la présidentielle. Aussi cynique que cela puisse paraître, la bande à bédié, soro, affi nguessan, simone gbagbo et le criminel de guerre gbagbo lui-même est prête à sacrifier la vie des dizaines de leurs militants et faire assassiner d'autres dizaines de sympathisants du parti au pouvoir, pour de simples calculs politiciens.
Dans un premier temps, les opposants ont, en vain, cherché à pousser le régime à une répression sanglante des manifestations qui aurait amené le pouvoir à s'aliéner le précieux soutien de la communauté internationale. Malheureusement pour l'opposition, les services de sécurité du gouvernement Ouattara sont toujours intervenus avec beaucoup de pondération et de professionnalisme.
Les décès enregistrés depuis le début de la contestation ont été plutôt la résultante des affrontements communautaires déclenchés par une opposition tribaliste et fasciste, comme l'ont constaté tous les observateurs.
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L'opposition est passée dans la mise en œuvre de son plan B : perturber suffisamment le gouvernement, par ses actions de sape actuelles, pour contraindre les autorités à accéder à leur idée de gouvernement d'union nationale, pudiquement appelé par les opposants « transition ».
Conscient de son faible poids électoral, l'opposition ivoirienne voudrait obliger le régime, par la rue et la violence, à un partage du pouvoir. Henri Konan Bédié et pascal Affi N'guessan savent, l'un comme l'autre, qu'ils perdraient la poignée de cadres qui leur sont restés fidèles si la seule alternative qu'ils leur proposent c'est 5 années dans une opposition trop faible pour jamais venir au pouvoir, par les urnes.
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Cette idée de gouvernement d'union nationale est donc la seule bouée de sauvetage d'une opposition au bord de la noyade. Ce qui est vrai, est vrai !