Mali, Burkina et Guinée : la CEDEAO maintient ses sanctions

La CEDEAO a maintenu le samedi 4 juin 2022 ses sanctions contre le Mali tout en gardant la porte ouverte à leur levée.

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réunis samedi à Accra ont renvoyé à un nouveau sommet le 3 juillet toute décision sur les sanctions contre le ainsi que sur la conduite à tenir à l'encontre du et de la , deux pays où les militaires ont également pris le pouvoir par la force, selon le communiqué.

La Cédéao « exige » de nouveau des juntes burkinabè et guinéenne un calendrier « acceptable » de transition, c'est-à-dire de retour des civils à la tête de leur pays.

A l'approche du sommet de samedi, la poursuite du dialogue entre la Cédéao et la junte avait suscité au Mali un certain espoir dans la levée des sévères mesures de rétorsion commerciales et financières infligées le 9 janvier pour stopper le projet des militaires de gouverner cinq années de plus.

LIRE AUSSI: Qualifications CAN 2023: la Mauritanie marche sur le Soudan 3-0

Les autorités maliennes ont depuis ramené leurs prétentions à 24 mois. Jusqu'alors la Cédéao a consenti au maximum à 16 mois.

La Cédéao « décide de maintenir les sanctions imposées » et de « continuer le dialogue afin de parvenir à un accord permettant une levée graduelle des sanctions à mesure que les étapes de la transition seront franchies », ajoute le communiqué.

Des sources proches du sommet avaient indiqué samedi que les dirigeants ouest-africains étaient divisés, en particulier sur le Mali, entre les partisans de la fermeté et les avocats du compromis.

LIRE AUSSI: Des usines de blanchiment de l'argent sale du trafic de drogue à Abidjan: la Côte d'Ivoire dans l'œil du cyclone

Les sanctions de la Cédéao accentuent la crise économique et sociale au Mali, pays pauvre et enclavé. Elles ont un impact sur les économies de ses voisins et les difficultés de la population maliennes trouvent un écho dans les opinions ouest-africaines.

Des participants au sommet ont évoqué les durs effets de la crise ukrainienne sur les pays africains.

L'Afrique de l'Ouest a vu se succéder les coups de force des colonels et lieutenants-colonels en moins de deux ans: putsch le 18 août 2020 à Bamako, nouveau fait accompli parachevant le premier le 24 mai 2021, putsch le 5 septembre 2021 à Conakry, putsch le 24 janvier 2022 à Ouagadougou.

Written by Karine Kamatari

Fête des Mères 2022: Dominique Ouattara aux mamans, « agissez pour la paix, vous connaissez mieux que quiconque la valeur de la vie » 

Roland-Garros 2022 : Nadal remporte un 14e titre