Selon Jeune Afrique, la réorganisation du PDCI opérée par Henri Konan Bédié réduit les pouvoirs de Maurice Kakou Guikahué.
Dans leur édition, nos confrères Jeune Afrique invoque la situation de Maurice Kakou Guikahué au sein du Parti PDCI de Bédié.
« Tous les changements se font dans la mélancolie », glisse Henri Konan Bédié. Ce 23 novembre, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) procède à l'installation officielle du Comité de surveillance, dont les cinq membres sont chargés de veiller au bon fonctionnement d'une formation en pleine mutation. À leur tête, Bédié a placé un proche : Pierre Narcisse Kouadio N'Dri, son ancien directeur de cabinet, promu vice-président par la même occasion.
Ces dernières semaines, le président a multiplié les nominations et les créations de comité. Le vieux parti se met une nouvelle fois en ordre de bataille pour reconquérir ce pouvoir perdu il y a une vingtaine d'années. « En 2025, nous serons de retour aux affaires», répètent les cadres du PDCI. La réorganisation en cours inscrit certes le parti dans l'actualité politique. Mais elle ne fait pas que des heureux, Bédié en a conscience. Des « mélancoliques », il y en a jusque dans son premier cercle. À commencer par Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du parti qu'il a progressivement dépouillé des prérogatives qui étaient les siennes et qui n'a pas souhaité répondre aux sollicitations de Jeune Afrique.
En cinquante ans de vie politique, les deux hommes ont pourtant eu le temps de nouer une relation étroite et complice. Passé par le Mouvement des étudiants et
élèves de Côte d'Ivoire (Meeci) dans les années 1970, cardiologue de formation, Guikahué fut l'un des derniers médecins de Félix Houphouët-Boigny, et c'est au chevet de ce dernier qu'il a fait la connaissance d'Henri Konan Bédié. Il en a par la suite été le ministre de la Santé, et ce jusqu'au coup d'État de 1999.