Meeting à succès de l'opposition à Yopougon (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, EDS), malgré des intimidations du pouvoir. Ce samedi 17 mars 2018, des militants de l'opposition se sont réunis à la place CP1 de Yopougon, malgré des bombes lacrymogènes de la police, dans la matinée.
« Respectez Yopougon de Gbagbo ! ». C'est par ce slogan que les militants de EDS ont rallié la place CP1 de Yopougon, cet après-midi. Très applaudis, Abou Cissé, Georges Armand Ouégnin, Innocent Anaky Kobenan, Danièle Boni Claverie, Nestor Dahi, Justin Koua, Aboudramane Sangaré et bien d'autres personnalités, étaient présentes.
« Nous avons informé la police, la mairie et le ministère de l'Intérieur »
« Libérez Samba David ! », clamait-on, alors que le maître de cérémonie déclarait que ce dernier avait été enlevé de sa prison. « »Nous demandons que la CEI (Commission électorale indépendante, dominée oar le pouvoir et ses alliés, NDLR) soit reformatée, a lancé Aboudramane Sangaré. Il n'y a pas que le problème de la CEI, il y a aussi les listes électorales, le découpage électoral, les questions de sécurité ».
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Pour lui, le meeting de Yopougon organisé, une semaine avant des élections sénatoriales boycottées par la l'opposition et boudées par une bonne partie de l'opinion, pour « inviter le pouvoir à s'asseoir et à discuter, pour des élections justes et transparentes ».
Le meeting a débuté avec plusieurs heures de retard, le ministère de l'Intérieur, à la demande de la municipalité (RDR) de Yopougon, avait déployé un détachement de police, qui s'était employé à empêcher le rassemblement, en usant de gaz lacrymogène. Au moins un militant a été blessé. Les policiers se sont retirés, après avoir reçu instruction de leur hiérarchie de la préfecture de police.
Revenant sur cette intrigue du pouvoir, Jean Gervais Tchéidé, président du comité d'organisation, s'est dit étonné de ce manque de démocratie des autorités, d'autant que « Nous avons informé la police, la mairie et le ministère de l'Intérieur ».
Prince Béganssou