Le sommet extraordinaire des chefs d'État de la CEDEAO sur la situation au Niger, qui s'est tenu à Abuja ce dimanche 30 juillet 2023.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a donné une semaine au chef de la junte militaire au Niger, le général Abdourahamane Tchiani, pour réinstaller le président Mohamed Bazoum, qu'il a renversé le 26 juillet.
Ce dimanche, la Cédéao a condamné le coup d'État et a appelé à la libération immédiate du président Bazoum et de tous les autres responsables gouvernementaux détenus par la junte.
Le général Tchiani a déclaré samedi que la junte avait pris le pouvoir pour « sauver la patrie » et qu'elle organiserait des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois. Cependant, la Cédéao a rejeté ces déclarations et a exigé le retour immédiat du président Bazoum au pouvoir.
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Le coup d'État au Niger est le dernier d'une série de coups d'État militaires en Afrique de l'Ouest. En 2021, les militaires ont pris le pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Tchad. La Cédéao a condamné tous ces coups d'État et a imposé des sanctions aux pays concernés.
Le coup d'État au Niger intervient à un moment où le pays est confronté à une grave crise sécuritaire. Le Niger est en proie aux attaques de groupes jihadistes depuis plusieurs années. La crise sécuritaire a entraîné le déplacement de millions de personnes et a déstabilisé l'économie du pays.
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Le coup d'État au Niger est une nouvelle source d'inquiétude pour la Cédéao. L'organisation régionale est confrontée à la tâche difficile de restaurer l'ordre constitutionnel au Niger et de lutter contre l'insécurité dans la région.