Opération conjointe antiterroriste dénommée « Comoé » entre le Burkina et la Côte d'Ivoire mènent depuis le 13 mai 2020, a fait 8 morts et 38 arrestations.
« La zone est sous contrôle ». Huit djihadistes présumés ont été tués et 38 suspects interpellés au cours d'une opération conjointe entre les armées burkinabée et ivoirienne, à la frontière des deux pays, ces derniers jours, selon un communiqué de l'armée ivoirienne diffusé dimanche.
« Base terroriste d'Alidougou (Burkina Faso) détruite. 8 terroristes tués, 24 suspects interpellés au BF (Burkina Faso), 14 en C.I (Côte d'Ivoire) mis à la disposition des services de renseignements », indique l'État-Major de l'armée ivoirienne dans ce communiqué concernant l'opération « Comoé », du nom du fleuve qui traverse les deux pays.
« Plusieurs armes, munitions, clés USB, téléphones portables » ont également été « saisis sur la base d'Alidougou ». L'armée souligne que « la zone est sous contrôle » et évoque la « satisfaction des deux états-majors » et les « excellents résultats obtenus grâce à la parfaite coordination entre les deux armées ».
Cette opération, présentée comme une première samedi par les deux états-majors, s'est déroulée au nord-est de Ferkéssédougou (Côte d'Ivoire) et au sud de Banfora (Burkina). Un soldat burkinabé, blessé pendant l'opération, a été hospitalisé à Korhogo, au nord de la Côte d'Ivoire.
LIRE AUSSI: Quand Caroline Dasylva pleure le Pr Adonis-Koffy Laurence et son mari Guillain Koffy
Des combats ont notamment eu lieu près des villages de Tinadalla et Diambeh, au nord de Kong (au nord-est, ville de la famille du président Alassane Ouattara), près de la frontière burkinabée, selon des habitants de la région.
Ceux-ci font état d'une forte présence militaire dans le secteur. Selon un habitant de Tindalla, des hommes suspects étaient présents dans la zone depuis plus d'un mois, allant et venant d'un côté et de l'autre de la frontière burkinabé.
LIRE AUSSI: Burkina : 47 terroristes tués à Waribéré
L'armée ivoirienne assure qu' « aucune base terroriste n'existe sur le territoire ivoirien, qui a peut-être pu servir de zone refuge lors des précédentes offensives » de l'armée burkinabée. Samedi, une source sécuritaire du Burkina avait toutefois indiqué que toute l'opération s'était déroulée en « territoire ivoirien ».
« Il est nécessaire pour nous de nous unir pour faire face à la menace. Eux (les terroristes), ils ont réussi à le faire. Ils arrivent à se solidariser entre groupes armés terroristes. Si nous nous ne le faisons pas évidemment, on perdra la guerre », a commenté le chef d'état-major ivoirien, le général Lassina Doumbia.