Ousmane Sonko condamné à deux ans ferme

Ousmane Sonko
Ousmane Sonko, président du parti sénégalais PASTEF

Un tribunal criminel de Dakar a condamné ce jeudi 1er juin 2023, Ousmane Sonko, accusé de viols, à deux ans de prison ferme.

condamné. La chambre criminelle, statuant en l'absence du plus farouche adversaire du président , l'a en revanche acquitté des accusations de viols et menaces de mort. Elle a par ailleurs condamné à deux ans de prison ferme la co-accusée de Ousmane Sonko, Mme Ndèye Khady Ndiaye, patronne du salon de beauté où Ousmane Sonko était accusé d'avoir abusé d'une employée à plusieurs reprises.

La « corruption de la jeunesse » consiste à débaucher ou à favoriser la débauche d'un jeune de moins de 21 ans. La plaignante, Adji Sarr, avait moins de 21 ans au moment des faits qu'elle dénonce. La décision paraît au vu du code électoral maintenir la menace sur son éligibilité et sur sa faculté à concourir à la présidentielle de l'an prochain.

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Les implications immédiates de cette décision et une éventuelle arrestation de Ousmane Sonko sont incertaines. Le tribunal ne s'est pas prononcé sur une éventuelle arrestation. « La décision de l'arrêter ou pas dépend du ministère public », a dit un des avocats de M. Sonko, Me Djiby Diagne. Mais « la candidature d' Ousmane Sonko est hypothéquée », a-t-il déclaré.

Au moment de la décision de justice, M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et troisième de la présidentielle de 2019, était présumé se trouver chez lui à Dakar, bloqué depuis dimanche par un important dispositif policier, « séquestré » selon ses mots. Les forces de sécurité ont repoussé, y compris par la force, toute tentative de l'approcher de la part de ses avocats ou de ses sympathisants.

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Les forces de sécurité ont tenu les journalistes à une distance considérable de sa maison. Elles ont lancé des grenades lacrymogènes sans sommation vers un groupe de journalistes, dont une de l'AFP, pour les éloigner.

Le verdict, point d'orgue d'un feuilleton qui tient le en haleine depuis plus de deux ans, fait craindre de nouvelles violences. M. Sonko n'a cessé de protester de son innocence et de crier à un complot ourdi par le président, qui s'en défend. Il encourait jusqu'à vingt ans de réclusion pour viols.

Written by Colombe Blanche

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