ACTUALITES BEIJING, 30 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Thomas L. Friedman, chroniqueur du New York Times, a un jour écrit que « Mike Pompeo est le pire secrétaire d'Etat qui ait jamais été » aux Etats-Unis. Il a indéniablement raison sur ce point. En outre, M. Pompeo est certainement l'individu le plus dangereux à avoir occupé ce poste.
Dans son récent discours à la bibliothèque présidentielle Richard Nixon, M. Pompeo a lancé une salve d'attaques infondées en incitant à la haine idéologique contre la Chine et le Parti communiste chinois (PCC) et a tenté d'amadouer son public pour former une alliance contre Beijing.
Richard Haass, président du Conseil américain des relations extérieures (Council on Foreign Relations), a dénoncé ce discours qu'il qualifie de peu diplomate. Dans une tribune publiée par le Washington Post, il a écrit que « le pire était sa mauvaise représentation de l'histoire et son incapacité à proposer une voie viable et cohérente pour gérer une relation qui, plus que toute autre, va définir cette époque ».
Le secrétaire d'Etat est le plus haut responsable diplomatique de l'administration américaine, il représente les Etats-Unis au sein de la communauté mondiale.
Un bon chef de la diplomatie américaine devrait être crédible et digne de confiance. M. Pompeo n'est ni l'un, ni l'autre. Il semble être un loyal partisan de la pratique du mensonge, alors que le propagandiste nazi Joseph Goebbels affirmait à son époque qu' »un mensonge répété mille fois devient la vérité ». M. Pompeo ment sur presque tous les sujets et la Chine est l'une de ses cibles les plus récurrentes. La logique et le sens commun lui échappent en permanence.
Interrogé en mai dernier par la chaîne américaine ABC, il a soutenu qu'un grand nombre de preuves permettaient d'affirmer que le nouveau coronavirus avait été fabriqué par l'homme et provenait d'un laboratoire à Wuhan. Pourtant, confronté à des preuves rassemblées par les services de renseignement de Washington et qui démentent cette théorie, il a répondu « c'est vrai, je suis d'accord avec cela ». Hélas, il semblerait que M. Pompeo soit capable de changer d'avis plus vite qu'un caméléon ne change de couleur.
La mission d'un secrétaire d'Etat est de travailler avec ses homologues pour promouvoir la paix et la stabilité dans le monde. Force est de constater que M. Pompeo a modifié la raison d'être de son poste pour mettre à l'honneur la confrontation, la provocation et le sabotage, donnant suite au comportement qu'il avait en tant que directeur de l'Agence centrale du renseignement (CIA).
A son poste de secrétaire d'Etat, il a appelé à des embargos à répétition contre l'Iran et a publiquement affirmé que les jours de Nicolas Maduro en tant que président vénézuélien étaient comptés, menaçant le chef d'Etat d'une action militaire.
Plus invraisemblable encore, il semblerait que M. Pompeo essaie même de torpiller les entreprises diplomatiques de son propre gouvernement. Lorsque l'actuelle administration américaine négociait l'année dernière avec Pyongyang en faveur d'un accord sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, il a agi de manière si irrespectueuse que Pyongyang a exigé qu'il se retire des négociations et l'a accusé de « raconter n'importe quoi » et d'être « imprudent ».
Alors que le monde a aujourd'hui besoin d'une coopération internationale pour surmonter les grands défis posés par la pandémie de coronavirus, l'économie mondiale déstabilisée et le changement climatique, M. Pompeo, dont le devoir est de faciliter le travail d'équipe au niveau international, provoque des tensions avec la Chine et s'acharne sur plusieurs pays, y compris des alliés des Etats-Unis.
De nombreux analystes américains pensent que M. Pompeo vise la présidence des Etats-Unis. Cela pourrait expliquer ses actions et déclarations très politisées au fil des ans.
Il devient de plus en plus évident qu'il se sert uniquement de son poste de secrétaire d'Etat pour atteindre le sommet de ses propres ambitions politiques aux dépens des intérêts de son pays et de son peuple, et aux dépens de la paix et la stabilité mondiales. Il faut que les esprits clairvoyants aux Etats-Unis et dans le monde restent vigilants. Fin