Procès bombardement Bouaké: les révélations du général Poncet à la barre, « ce que Gbagbo m’a dit en juin 2005 »

La justice a commencé le 9 avril 2021, à entendre le général Poncet, chef de la force Licorne dans le procès du bombardement de Bouaké.

« J'espère que je pourrais apporter les réponses qu'elles attendent depuis 17 ans », indique le , avant de dérouler lui-même les questions. « D'abord qui sont les auteurs ? On le sait, même s'ils ne sont pas dans le box. L'ont-ils fait sciemment ? Oui. Mais pas de leur initiative, donc qui sont les donneurs d'ordres ? »

« D'abord, liste le général, le colonel Mangou qui commandait les opérations sur le terrain et son adjoint de l'armée de l'air, Séka Yapo. Autour d'eux, il y avait les radicaux rassemblés autour de , le conseiller Défense Kadet Bertin, le président de l'Assemblée nationale Koulibaly et celui du FPI Affi N'Guessan, identifiés comme des extrémistes en termes de résolution de cette crise. »

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« Mais pourquoi, poursuit le général, un ordre aussi insensé ? » Pour lui, l'offensive loyaliste avait « totalement échoué », et les radicaux, après la disparition du chef d'état-major étaient « paniqués » à l'idée d'un coup d'État. « D'où une défense paranoïaque, dit-il : quoi de mieux que désigner un nouvel ennemi pour cacher l'échec ».

« Cela aurait pu marcher » pointe le général, notamment, « du fait des 8 000 ressortissants sur place, soit « autant d'otages possibles », comme avait menacé Mangou ». « Mais ils n'avaient pas pris en compte le caractère du président Chirac et la réactivité de nos unités », dit-il.

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Enfin, « y a-t-il eu complot pour faire faire une grosse bêtise à , que je ne considère pas comme donneur d'ordre ? », interroge le général. Il évoque alors un entretien en juin 2005 « Gbagbo m'a dit : vous connaissez assez bien l'Afrique pour savoir qu'un chef Bété assume les décisions de ses subordonnées. » Quant à une éventuelle manipulation française : « Si on avait voulu renverser Gbagbo ou lui tendre un piège, on s'y serait sans doute pris autrement », soutient le général

Written by Mohammed Ouattara

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