Procès du meurtre de George Floyd : le chef de la police de Minneapolis devant le juge

Le chef de la police de Minneapolis témoigne du procès ce 5 avril 2021, contre l'agent Derek Chauvin, jugé pour le meurtre de George Floyd.

En uniforme, Medaria Arradondo, un homme noir de 54 ans qui dirige depuis trois ans la police de cette grande ville du nord des Etats-Unis, a d'abord évoqué l'importance de traiter la population « avec compassion » et « avec dignité ».

Il a été convoqué par l'accusation à ce procès hors norme, après une première semaine de témoignages souvent bouleversants qui ont captivé l'Amérique.

En juin, il avait porté une charge virulente contre Derek Chauvin et ses collègues. « La mort tragique de n'était pas due à un problème de formation (…). Les agents savaient ce qui ce passait, l'un d'eux l'a intentionnellement causée, les autres ont échoué à l'empêcher – c'était un meurtre », avait-il écrit dans un communiqué.

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Aux Etats-Unis, les policiers qui font un usage excessif de la force sont rarement lâchés par leur hiérarchie et bénéficient au contraire de contrats collectifs, négociés par leur syndicat, très protecteurs. Ils sont également très rarement poursuivis en justice et encore mois souvent déclarés coupables.

Le 25 mai à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis, les quatre policiers avaient voulu interpeller George Floyd, soupçonné d'avoir écoulé un faux billet de 20 dollars. Pour le maîtriser, ils l'avaient menotté et plaqué au sol. Derek Chauvin s'était ensuite agenouillé sur son cou pendant près de dix minutes.

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Cet homme blanc de 45 ans, remis en liberté sous caution, est jugé depuis une semaine pour meurtre. Le procès de ses trois anciens collègues, accusés de complicité de meurtre, est prévu pour août.

Il plaide non coupable et assure, d'une part, avoir suivi une procédure conforme à sa formation pour contrôler un suspect récalcitrant; de l'autre ne pas avoir causé la mort de George Floyd, tué selon lui par une overdose.

Sa première ligne de défense a déjà été fragilisée la semaine dernière par deux anciens supérieurs hiérarchiques, dont l'un a jugé « absolument pas nécessaire », ou encore « injustifiée », la force « mortelle » utilisée pour interpeller George Floyd. Le témoignage de Medaria Arradondo risque de lui porter un nouveau coup.

Written by Christian Binaté

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