Procès Gbagbo : ce qu’il faut retenir de l’audience de ce 23 juin 2020

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé lors du procès à la CPI
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé lors du procès à la CPI © Crédit Photo DR

Le procès en appel du procureur de la CPI contre Gbagbo et Blé Goudé se poursuit. Voici ce qu'il faut retenir de l'audience de ce jour, 23 juin 2020.

Les parties au procès d'appel de et Blé Goudé ont planché, ce mardi 23 , sur la question d'une possible erreur judiciaire sous les feux des questions des juges de la Chambre d'appel de la () en relation avec  la procédure d'acquittement admise par la Chambre de première instance, dans l'affaire Laurent Gbagbo et Blé Goudé.

Selon la représentante des victimes, Massida Paolina, l'ancien président de la Chambre de première instance, a rédigé son  jugement d'acquittement sous une approche “hyper sceptique”  vis-à-vis des preuves présentées par le Procureur. ” Son formalisme rigide” et “ses erreurs d'appréciation” n'ont pas rendu solides sa décision d'acquittement, a-t-elle dit.

Cette décision notable rendue oralement le 15 janvier 2019, après une autre plus motivée prise le 16 juillet, soit six mois après, n'est pas conforme aux dispositions juridiques du Traité de dans son article 74, alinéa 5, selon Mme Massida.

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Le jugement d'acquittement aurait dû, en clair, comporter une note écrite contenant l'exposé complet et motivé des constatations sur les preuves et les conclusions, et non une décision orale non motivée, a relevé le conseil de Fatou .

Pour le conseil de Laurent Gbagbo, Dov, les juges ont suivi la procédure et le standard  de preuve édictés par le traité de Rome.  Le procureur de la CPI, n'a pas apporté la preuve de l'existence d'un plan commun élaboré par les acquittés lors de ce procès. Elle a préféré  ” installer dans son narratif des écrans de fumée” pour cacher la réalité des faits, a dit le Professeur Jacobs Dov.

L'esprit de l'article 74 , qui tient compte des droits des accusés a été respecté, a-t-il soutenu. La procédure de «  no case to answer »  ne répond pas aux mêmes exigences qu'une procédure ou les témoins de l'accusation et de la défense sont entendus, a précisé l'avocat de Blé Goudé, Me Knoops Alexander.

“Il n'est pas interdit de retarder la publication des motifs d'acquittement”, a-t-il insisté, pour sa part. Des décisions rendues par des cours européennes corroborent son assertion, selon lui.

Fatou Bensouda estime que les juges de la Chambre d'appel doivent prononcer un non-lieu suite à une erreur judiciaire, «mistrial» pour  lui permettre d'ouvrir un autre procès à l'encontre des acquittés. Ce que refuse les conseils des deux personnalités qui attendent une confirmation de l'acquittement.

Written by Karine Kamatari

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