Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro, fait des propositions pour une sortie de crise apaisée en Côte d'Ivoire.
Le président Bédié, après sa première rencontre avec le gourou du Restaurant, a décidé d'avoir une rencontre avec la plate-forme de l'opposition qu'il préside pour une convergence de vue dans l'optique de sa prochaine rencontre avec le Pharaon des lagunes , le putschiste constitutionnel.
Ai je besoin de revenir sur les différents préalables de l'opposition en vu d'un dialogue sincère et constructif ? De Guillaume Soro, Blé Goudé en passant par Mabri sans oublier le PDCI, les préalables qu'ils réclament sont les suivants.
1.La levée des blocus ;
2.La libération des prisonniers politiques de tous les camps;
3.Le retour des exilés politiques;
4.L'annulation des condamnations portées contre certains leaders de l'opposition;
5.La tenue d'un dialogue inclusif(Un dialogue qui regroupe tous les leaders de la plate-forme de l'opposition) en vue de créer les conditions d'un environnement politique et social apaisé.
Bref, ce dialogue devrait être celui d'un dialogue de sortie de crise sous l'égide de la Communauté Internationale. Il ne faudrait surtout pas penser que l'entrée de l'opposition à un gouvernement d'union nationale serait la panacée.
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Je rappelle que des leaders comme Guillaume Soro, Mabri Toikeuse et Amon Tanoh ont démissionné des postes qu'ils occupaient pour dire NON à la gouvernance du gourou du Restaurant. Ils ne sont donc pas des affamés au point de se laisser corrompre par des postes sans consistance de Ministres que le gourou du Restaurant proposerait à leur formations politiques.
Ils ne sont pas des clients du Restaurant. Je pense qu'avant la mise en place d'un quelconque gouvernement d'union national avec un Premier Ministre consensuel loin des querelles politiques, il va falloir organiser une grande cérémonie de purification de la terre ivoirienne souillée par les nombreux morts de la crise pré-électorale, de la crise électorale et de la crise post-électorale.
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Il va falloir également engager une vaste opération de réparation et d'indemnisation des victimes des différentes crises électorales survenues en Côte d'Ivoire suite au viol de la Constitution ivoirienne par le gourou du Restaurant. Rentrer dans un gouvernement d'union nationale sans au préalable procéder à ces conditions, ce serait banaliser touts ces pauvres innocents tombés sous les balles et armes blanches assassines des milices du Restaurant. C'est après toutes ces cérémonies préalables qu'on pourrait penser à la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Ce gouvernement aura pour taches principales de mettre en place une CEI équilibrée et consensuelle et un Conseil Constitutionnel consensuel en vue de préparer les élections législatives, sénatoriales ,municipales et régionales à venir. Si au nom de la paix, le coup d'Etat constitutionnel du gourou du Restaurant venait à s'imposer aux ivoiriens, il va falloir réduire sa capacité à modifier la Constitution à sa guise.
Il va falloir équilibrer la gestion de l'exécutif avec un partage savant du pouvoir. Je propose donc que le Président Bédié soit désigné comme le Vice Président de la République avec des pouvoirs biens précis entérinés par la Communauté Internationale que le gourou du Restaurant ne pourra modifier à sa guise.
Pourquoi ne pas créer, pour la sortie de crise, un deuxième poste de Vice Président pour Laurent Gbagbo ?Il va falloir également faire une révision de la Constitution pour y exclure tous les articles à problème lié à des interprétations fantaisistes. Comme je l'ai dit plus haut, il va falloir désigner un Premier Ministre de sortie de crise avec des pouvoirs précis. Et son décret de nomination devrait être cosigné par le Président et ses Vice Présidents.
Pour cela, une modification de la Constitution, pendant cette sortie de crise, est nécessaire pour permettre cette consignation de décret. Il serait également juste que l'on supprime le Sénat qui n'a aucune existence nécessaire pour le bon fonctionnement des Institutions. Si toutes ces conditions sont acceptées et respectées, l'opposition pourrait avaler la grosse couleuvre du maintien du gourou du Restaurant à la tête du pays jusqu'en 2025.
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Mais il faut bien préciser que ses pouvoirs seront partagés avec ses Vice Présidents, qui seront désignés par l'opposition comme leurs représentants au sein de la tête de l'exécutif. Et en 2025, Le Président et ses Vice président, qui ont alimenté toutes les crises ivoiriennes depuis la mort d'Houphouet, devront prendre leur retraite et passer le flambeau de la gestion du pays à une nouvelle génération à travers des élections inclusives et transparentes.
Si le gourou du Restaurant refuse, chauffé à blanc par ses ouailles, ces quelques conditionnalités pour une sortie de crise apaisé, il sera donc le seul responsable de la déflagration de la société ivoirienne. Qu'on se le tienne pour dit. Nous sommes dans une crise post-électorale. Et pour la régler, aucun sacrifice n'est de trop. C'était juste les propositions d'un observateur averti de la vie politique ivoirienne.
