Le dialogue engagé par le gouvernement avec les partis et groupements politiques sur la réforme de la CEI en Côte d'Ivoire s'est achevé le mercredi 26 juin 2019.
Les représentants des différentes formations politiques et ceux des organisations de la société civile ayant poursuivi les discussions jusqu'au bout ont signé ce rapport, lors d'une ultime rencontre à la primature, présidée par le Premier ministre, Amadou Gon coulibaly.
Dans le rapport final lu par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Diakité Sidiki, a indiqué que les différentes parties ont convenu du retrait de la commission centrale de la CEI des représentants du président de l'Assemblée nationale, du ministère de l'Economie et des Finances, et des confessions religieuses.
Toutefois, a-t-on signalé dans le rapport final, des points de divergence ont porté notamment sur la représentation du président de République et du ministère de l'Intérieur, l'attribution du poste de président de l'institution ainsi que sur la notion d'équilibre de la CEI telle qu'évoquée par l'arrêt par la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples.
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“Nous avons eu le mérite de discuter, le mérite d'échanger pour faire valoir nos points de vue, d'exprimer ce que nous pensons juste, sachant que tout ce que nous voulons, ce sont des élections transparentes et crédibles en 2020”, a indiqué le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui a eu la charge de conduire ce dialogue politique.
Sur la réforme de la CEI en Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire a ouvert, depuis le 21 janvier, un processus de réforme de son organe de gestion des élections, donnant droit à une injonction de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples qui, dans un arrêt en 2016, a jugé “déséquilibrée” cette instance dans sa composition. Le Gouvernement a tenu une dizaine de rencontres avec les parties prenantes suivant le mode opératoire défini.
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Des partis politiques de l'opposition, notamment le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Liberté et démocratie (LIDER) de Mamadou Koulibaly et la plateforme EDS ont suspendu leur participation à ces rencontres.
Ces partis politiques réclamaient une réforme en profondeur de la CEI, rappelle-t-on.
Le document devra être soumis au gouvernement pour arbitrage, avec comme consigne les points d'accord obtenus et ceux ayant connu un achoppement tout le long des discussions, signale-t-on.