La suppression des frais de COGES, par Ouattara suscite chez les parents d'élèves du lycée de Bocanda beaucoup de joie mais des inquiétudes.
En effet, les parents qui ont toujours dénoncé le coût élevé des frais annexes payés pendant l'inscription physique ont qualifié cette décision de salutaire. ”De nombreux élèves aux parents démunis sont pénalisés chaque année par ces frais supplémentaires. Ceux qui n'arrivent pas à s'inscrire à temps ratent les premiers cours et devoirs quand ils n'abandonnent pas définitivement l'école” , a déclaré M. Kouassi Yao, instituteur à la retraite.
Au dire du président du COGES de cet établissement, Djè Koffi Hubert, le problème réside dans l'application de cette décision car, selon lui, si elle n'est pas appliquée immédiatement, la structure qu'il dirige ne pourra plus faire face à ses engagements dès le retour des congés de Noël et du nouvel an.
”Depuis quatre ans, nous recrutons chaque année, 23 professeurs vacataires pour essayer de combler le déficit criant que connaît notre lycée. Leurs salaires sont supportés par les parents d'élèves à travers une cotisation exceptionnelle. Il y a également des heures supplémentaires et le traitement du petit personnel notamment le manœuvre, le gardien et la secrétaire que le COGES supporte. Si nous n'arrivons pas à payer, de nombreuses classes seront sans enseignants. Ce qui risque de créer d'autres problèmes”, a t-il indiqué.
Face à cette situation, M. Kouadio Georges, opérateur économique de son état, souhaite que l'application de cette décision tienne compte des réalités de chaque établissement. ”Sans vacataires, notre lycée connaîtra des difficultés de fonctionnement”, a t-il prévenu.