Tia Koné quitte l’UDPCI et crée son parti : Mabri sera-t-il victime du syndrome Gnamien et Moutayé ?

Tia Koné pourra-t-il constituer une ombre à Albert Toikeusse Mabri, dans la région des 18 montagnes ?
Tia Koné pourra-t-il constituer une ombre à Albert Toikeusse Mabri, dans la région des 18 montagnes ?

Tia Koné quitte l' et crée son parti. L'ancien président du conseil constitutionnel, à l'origine de l'exclusion d'Henri Konan Bédié et d'Alassane Ouattara, à la présidentielle de 2000 et nouveau président de l'Union pour la défense républicaine (UDR née le samedi 21 avril 2018) sortie de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) sera-t-il utilisé pour fragiliser Albert Toikeusse Mabri, comme l'ont été de l' et du ?

Les partis membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (, mouvance présidentielle), alliés du Rassemblement des républicains (, parti présidentiel) connaissent de curieuses divisions. Après que Gnamien Konan de l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI) a été contraint à céder le parti à Brahima Soro (celui dont il défendait, entre autres cadres du parti, la candidature aux législatives et qui lui a valu son exclusion du gouvernement), c'est au tour d'Azoumana Mouatayé d'être poussé vers la sortie au Mouvement des forces d'avenir (MFA).

« Il ne faut pas regarder l'UDR par rapport à l'UDPCI. L'UDPCI est un parti dans lequel nous avons milité un certain temps »

Avec la création de l'UDR (on remarquera que ce parti a conservé les deux premières lettres de l'UDPCI), certains observateurs craignent que Albert Toikeusse Mabri (exclu lui aussi du gouvernement, pour avoir présenté des candidats aux législatives de décembre 2016), soit visé par une dissidence. De fait, plusieurs indiscrétions font état de l'échec d'une entreprise de déstabilisation du patron de l'UDPCI, par des pontes du parti présidentiel, qui avaient voulu utiliser son actuel numéro deux Laurent Tiagba, comme bras séculier.

Ce projet a vite été abandonné, face à la loyauté de ce natif d'Attécoubé qui a refusé de succomber aux promesses. Tia Koné, lui se défend d'être un missionnaire en service commandé. Il s'en défend.

Tia Koné s'explique

« Il ne faut pas regarder l'UDR par rapport à l'UDPCI, confie-t-il. L'UDPCI est un parti dans lequel nous avons milité un certain temps. Comme je l'ai dit, quand le père commun vous a laissé en  héritage une maison et que vous ne pouvez pas vous entendre pour y vivre en paix, il vaut mieux, pour sauvegarder votre fraternité, vous séparer.

Que chacun aille  construire sa petite maison d'où peut-être un jour, ils peuvent revenir ensemble pour fraterniser encore et vivre en paix dans la maison que le père a laissée. Donc l'UDR, c'est un ensemble de militants, de citoyens ivoiriens qui voient autrement la politique  telle qu'elle est faite dans la maison que nous avons quittée.

Vous nous verrez  à la tâche. J'ai beaucoup appuyé sur les termes acrimonies,  haine, méchanceté, délation. Notre parti, UDR n'emploiera jamais ces moyens d'expression. Nous ouvrons  nos portes, nos bras et nos cœurs à tous les citoyens ivoiriens quel que soit leur bord politique pour qu'ensemble, nous nous attelions à la solution des problèmes importants  de l'heure ».

Elvire Ahonon

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Written by Elvire Ahonon

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