Tunisie : le secteur agricole et agroalimentaire n’a pas été épargné par la pandémie (SYNTHESE) – Actualités 12/11/2020

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ACTUALITES , 12 (Yeclo avec Xinhua) — Habituellement exposé à une multitude de risques liés aux marchés, aux ressources naturelles, aux changements climatiques et aux financements, le secteur agricole tunisien n'a pas été épargné par la crise mondiale causée par la pandémie de , comme l'a expliqué une étude transmise jeudi à Xinhua par le Forum tunisien des études économiques et sociales (FTDES).

« En , le secteur agricole et agroalimentaire joue un rôle économique et social crucial à travers sa contribution à la réalisation des objectifs nationaux de croissance économique, de sécurité alimentaire, de création d'emploi, de réduction de l'exode rural, d'accroissement des recettes d'exportation, d'investissement et de préservation et de valorisation des ressources naturelles », lit-on dans l'introduction du rapport.

D'après l'étude, les répercussions de la pandémie de COVID-19 risquent d'amplifier les dysfonctionnements constatés au niveau de l'approvisionnement en facteurs et intrants de production, de la mobilité des acteurs, de la continuité des activités agricoles, industrielles et commerciales, des échanges agricoles et agroalimentaires internationaux ainsi que de la vie des égories sociales pauvres et vulnérables.

Les experts du FTDES expliquent que ces dysfonctionnements « peuvent se traduire par une régression des performances des filières agricole et agroalimentaire et de leur rôle dans l'économie nationale, notamment la sécurité alimentaire, la santé humaine et l'emploi, si les pouvoirs publics ne prennent pas les dispositions nécessaires pour réussir le ciblé et réduire la propagation de l'épidémie ».

« L'absence d'une politique agricole adaptée au contexte tunisien et aux besoins des agriculteurs et agricultrices renforce ces dysfonctionnements et les problèmes d'ordre structurels. »

Au début de la crise en Tunisie, le gouvernement a débloqué une aide d'urgence de 54,6 millions de dollars (150 millions de dinars) au profit des familles nécessiteuses. Le gouvernement a également approuvé la distribution à domicile de 60.000 colis de denrées alimentaires à destination des familles en difficultés à partir du 3 avril, en plus d'une ligne de financement de 300 millions de dinars (109,3 millions de dollars) pour aider les entreprises en difficulté, selon les chiffres de l'étude du FTDES.

Evoquant les effets directs et indirects de la crise sanitaire liée au COVID-19, l'étude révèle que le secteur agricole et agroalimentaire a été parmi les plus résilients face à la pandémie au vu de la forte demande de produits alimentaires, surtout en période de confinement.

Cependant, ce secteur n'a pas pu résister à certains facteurs internes et externes qui ont fragilisé certaines filières agricoles : diminution de la demande auprès du secteur de l'hôtellerie, de l'export et de l'import, perturbation des disponibilités des employés actifs, augmentation des prix, déstabilisation de l'offre avec des situations de pénurie et d'abondance selon les produits, perturbation au niveau des services des organismes publics agricoles et un impact néfaste sur l'entreprenariat agricole.

A titre d'exemple, selon des données de l'Observatoire national de l'agriculture (ONAGRI), les exportations tunisiennes de fruits ont généré, au 6 mai, des revenus de l'ordre de 9,4 millions de dinars (3,4 millions de dollars), soit une de 5,24% par rapport à la même période de 2019. Cependant, en raison de la fermeture des frontières terrestres et aériennes, les quantités exportées ont baissé de 18,6% pour s'établir à 1.166 tonnes contre 1.433 tonnes au cours de la même période de 2019.

Sur un autre plan, les mesures de confinement et de établies par l'Etat ont causé le départ des saisonniers qui ne sont pas originaires des régions de production et ont compliqué les déplacements des agriculteurs.

Malgré la contribution du ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques par l'exonération des taxes, les prix de la majorité des matières premières n'ont cessé d'augmenter, d'où le renchérissement des coûts de production de certains produits stratégiques, d'autant plus que la crise actuelle a amplifié cette hausse surtout pour les produits agricoles frais tels que les viandes rouges et le lait, commente le FTDES.

L'étude conclut que la crise du COVID-19 a détérioré cette situation déjà fragile et que ses répercussions sont considérables. La majorité des promoteurs se trouvent face aux risques de la réduction de la main d'œuvre disponible en raison du confinement, des difficultés d'obtention des autorisations et des déclarations nécessaires pour les subventions et de l'irrégularité des activités de commercialisation engendrant une chute des revenus, d'où le non-respect de leurs engagements envers les institutions de financement. Fin

Written by Yeclo avec Xinhua

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