Kader Diarrassouba, conseiller de Guillaume Soro, fait une leçon d’économie au président ivoirien Alassane Ouattara.
Petit cours d’économie pour nous les nuls : vous vous souvenez du sommet de la COP 21 sur l’environnement ? L’interdiction des véhicules âgés de plus de 5 ans ?
D’entrée, il faut comprendre qu’un pays comme la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise politique comme celle de 2010, avec en ligne de mire le point d’achèvement de l’initiative PPTE, ne peut que connaître une embellie économique. L’attractivité naturelle du pays n’a rien à voir avec une quelconque magie Ouattara.
Sinon le Niger a fait presque 12 % de croissance à la même période, mieux que la Côte d’Ivoire. Et, le Niger a su capitaliser les effets de cette croissance fulgurante au point où des infrastructures sanitaires ont été créées pour le bénéfice du peuple nigérien. Tenez-vous bien, il est interdit aux autorités de ce pays de se faire évacuer pour des soins ! Ça coûte cher pour une « petite minorité ».
Venons-en à la COP 21 !
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Le taux d’émission des gaz à effet de serre de toute l’Afrique ne dépasse pas 2 %. Ce qui signifie que le continent n’est pas assez industrialisé et ne vit que grâce aux matières premières agricoles et minières. On a de l’or sous nos pieds qu’on préfère exporter au lieu de transformer !
Tenez-vous bien, à ce sommet, nos dirigeants sont allés s’engager à ne pas plus polluer au-delà du taux négligeable de 2 % alors qu’ils sont les moins pollueurs, contre de l’argent en échange. Autrement dit, pas la peine de créer des industries, on va vous donner de l’argent pour combattre le terrorisme et financer des projets à travers des accords de coopération.
L’effet papillon en Côte d’Ivoire
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En Europe, ça court les rues les voitures de 1970, 1980 où de 2000. Mais pourquoi on interdit aux voitures âgées de plus de 5 ans de rouler en Côte d’Ivoire ? Abracadabra : on a utilisé le subterfuge de la pollution au lieu de s’attaquer à la gangrène de la corruption qui mine le secteur du contrôle technique. Vous voyez un peu ?
Bon. Alassane Dramane Ouattara qui a géré l’économie de plus de 120 pays, comment lui il veut nous faire croire qu’un pays se développe sur l’endettement au lieu de financer par exemple des jeunes entrepreneurs ivoiriens qui excellent dans la chocolaterie ?
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Nous sommes premier producteur mondial de Cacao mais les cours sont contrôlés à Londres et à Pékin et nos productions sont vendues une année à l’avance. En économie, si on veut développer un pays, on ne prend pas crédit pour payer crédit.
