ACTUALITES BEIJING, 16 février 2021 (Yeclo avec Xinhua) — Après plusieurs mois de retard, les membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont convenu lundi par consensus de nommer directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala, une économiste nigériane et ex-ministre des Finances de son pays.
La nomination de Mme Okonjo-Iweala, première femme et première Africaine à la tête de l’OMC, est intervenue à un moment critique où le monde est aux prises avec le spectre obsédant du protectionnisme et les retombées économiques d’une crise sanitaire mondiale inédite. Elle marque également un nouveau départ pour la communauté mondiale, qui s’est engagée à réformer l’organisme commercial multilatéral afin qu’il puisse mieux faciliter le commerce mondial en cette époque de défis majeurs.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde s’appuie sur le système multilatéral pour sauvegarder la paix mondiale et faciliter le progrès social et économique. L’OMC est une composante indispensable de ce système et se trouve au cœur du commerce mondial.
Cependant, l’OMC et le système commercial multilatéral ont été entravés ces dernières années par la précédente administration américaine de Donald Trump car Washington a accru les tensions commerciales au niveau mondial et est devenu ouvertement hostile à l’organisation.
En réalité, la nomination tardive du nouveau chef de l’OMC a été causée par les tergiversations de l’administration Trump, qui a également paralysé l’organe crucial de règlement des différends de l’OMC après avoir empêché la nomination de juges à la plus haute juridiction de l’OMC.
Pour un monde qui a un besoin urgent d’un nouvel élan afin de promouvoir le multilatéralisme et de soutenir une économie mondiale ouverte, la décision collective prise cette fois-ci par l’ensemble des membres de l’OMC est un vote de confiance non seulement en Mme Okonjo-Iweala elle-même, mais aussi dans la vision de la préservation et de la mise à jour du système commercial multilatéral.
Comme l’a dit un jour le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, « dans un monde qui change si rapidement, nous devons tous changer si nous ne voulons pas devenir inutiles ».
Lorsque Mme Okonjo-Iweala prendra ses fonctions dans les prochains jours, elle devra s’atteler à la tâche exigeante de faciliter des réformes de grande envergure pour sortir l’OMC de l’impasse et réhabiliter son organe de règlement des différends.
En vue d’atteindre son objectif de réformes, la communauté internationale doit revitaliser l’esprit de coopération internationale et de multilatéralisme qui a préservé les relations commerciales mondiales au cours des 70 dernières années.
Il convient également de rappeler qu’un système commercial fondé sur des règles, non discriminatoire et équitable est non seulement essentiel pour défendre les intérêts des économies les plus pauvres et les plus vulnérables, mais est aussi dans l’intérêt de tous les pays, qu’ils soient pauvres ou riches.
Cette année marque le 20e anniversaire de l’adhésion de la Chine à l’OMC. En tant que grand pays responsable en voie de développement, la Chine continuera à défendre fermement le système commercial multilatéral, à prendre une part active aux réformes de l’OMC et à soutenir le travail de la nouvelle directrice générale. Ainsi, Beijing pourra aider l’OMC à progresser davantage dans l’amélioration de la gouvernance économique mondiale et du bien-être de tous les peuples du monde.
La pandémie dévastatrice de COVID-19 nous rappelle que sans la coopération internationale, le monde aurait pu connaître une crise bien pire. Maintenant que l’OMC est prête à reprendre ses fonctions normales sous la direction de sa nouvelle directrice générale, il est temps de raviver le multilatéralisme pour soutenir le commerce mondial et relancer l’économie planétaire dont s’empare la morosité. Fin
