Yacourwa Boue Koné : « Gbagbo, si ses adversaires étaient forfaits ne pourrait à 80 ans, remporter une élection »

Yacourwa Boue, ex-vice-président de Liberté et démocratie pour la République, LIDER, fait une analyse Gbagbo, Bédié et Ouattara avant 2025.

« De à Koné Katinan en passant par Mamadou Touré, aucun des cadres des trois grands partis politiques ivoiriens n'a le courage d'assumer de dire que la page du trio Gbagbo-Bédié-Ouattara est tournée. Or elle l'est en effet ! ».

Personne au PDCI-RDA ne pourra courageusement aligner un candidat de 91 ans en 2025 en plein 21e siècle sans risquer un jugement implacable de l'histoire et la honte planétaire qui va avec. ne sera donc pas candidat. Les discours – justement des discours – de Jean-Louis Billon et des autres servent de paravent. Aux candidats potentiels du PDCI-RDA qui avancent en tapinois, le sphinx de Daoukro sert de faire-valoir, surtout pour un électorat ethnique qui attend un successeur de sang.

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Mamadou Touré, malgré toute la verve enfiévrée qu'il déploie, ne pourra pas faire de son « papa » un candidat valable à 83 ans en 2025. Le repêché du 3e mandat aura fort à faire pour convaincre ses soutiens extérieurs surtout que l'on se souvient de l'hostilité générée par sa dernière candidature. La faconde de Mamadou Touré n'est donc qu'un trompe-l'œil. Les récentes rivalités au sein du parti-Etat, le RHDP, entre Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko et Téné Birahima Ouattara ; entre les anciens et les modernes, sont la raison de l'agitation du fétiche unificateur. Mais il faudra bientôt assumer de passer à autre chose.

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, quant à lui, si ses adversaires étaient forfaits ne pourrait en aucune manière, à 80 ans, remporter une élection quelconque contre un candidat dynamique représentant ce siècle. « Son temps est passé », ses irréductibles se trompent d'agenda à multiplier les déclarations tapageuses dont ils connaissent les limites.

Nous devons nous assumer plutôt que d'attendre un adoubement. Les manœuvres dilatoires et obséquieuses ne pourront sauver personne d'une lutte au sein des appareils politiques et en dehors ; car le pouvoir, en définitive, comme chacun sait, ne se transmet pas, on le prend.

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