24 février 1966 : le jour où Nkrumah est renversé au Ghana

Kwame Nkrumah

24 février 1966 : ce jour-là Nkrumah est renversé au . Le Président est en visite à Pékin. Un groupe de sept officiers de l'armée amené par le lieutenant-général Joseph A. Ankrah, renverse le père fondateur du Ghana. Les putschistes instaurent un Conseil de libération nationale (CLN) qui suspend la constitution et dissout les institutions.

Père du panafricanisme, Kwame Nkrumah, alors âgé de 57 ans s'était peu à peu enfermé dans une logique autocratique. Quand ils prennent le pouvoir, les militaires expliquent leur forfait démocratique par la grave crise économique que traversait le pays, marqué par une forte dette extérieure, les pénuries, le chômage et la dévaluation de la monnaie. Les putschistes reprochent surtout à Nkrumah le régime de parti unique qu'il a institué en 1965, après la victoire sans partage de son parti, la Convention People Party (CPP) aux élections générales.

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En effet, plusieurs dirigeants de l'opposition sont emprisonnés ou contraints à l'exil. En 1961, alors que Nkrumah avait décidé d'augmenter de 5 % les prélèvements sur les salaires des fonctionnaires, en vue de financer les grands projets, les syndicats et des partis d'opposition lancent des mouvements de grève. Le gouvernement réprime violemment les mouvements et fait emprisonner plusieurs syndicalistes.

En 1964, l'Osagyefo (le rédempteur) échappe à une deuxième tentative d'assassinat qui marque un tournant dans sa politique de répression. Il instaure le parti unique, fait arrêter tous les parlementaires de l'opposition, censure la presse critique à l'endroit du pouvoir, restreint le pouvoir des juges et se proclame président à vie.

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Après avoir été renversé du pouvoir, Nkrumah est accueilli à Conakry, par son ami , président de la Guinée. Celui-ci le nomme co-président, sans réel pouvoir, ni base constitutionnelle. Nkrumah décède dans un hôpital de Bucarest, le 27 avril 1972, des suites d'un cancer d'estomac.

Written by Elvire Ahonon

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