3ème mandat pour Ouattara ? ADO sera-t-il candidat RHDP, après la mort d'Amadou Gon ? Traoré Mamadou, ancien député FPI, fait une analyse sur la question.
Au moment où Alassane Ouattara annonçait qu'il se retirait de la vie politique de la Côte d'Ivoire pour laisser la place à la nouvelle génération, l'Élysée savait déjà qui Ouattara allait designer comme candidat de son parti c'est-à-dire Amadou Gon Coulibaly, puisque tout se traite et se décide à Paris depuis l'installation du régime d'Abidjan en avril 2011.
Or l'état de santé très précaire de ce candidat à la présidentielle dont la France détenait la fiche médicale pour l'avoir opéré du cœur en 2012 (greffe du cœur) ne pouvait être soumis aux contraintes d'une rude campagne électorale à travers tout le pays. En tant que principale conseillère du régime d'Abidjan, la France aurait dû réagir promptement pour empêcher ce choix avant sa publication.
Mais hélas, elle s'était murée dans un silence troublant tout juste après son tweet de félicitations adressées à Ouattara qui avaient solennellement annoncé son retrait. Pourquoi dira t_on? Parce que Paris savait pertinemment que le choix d'Amadou Gon était provisoire et que de toutes les façons, il n'arriverait pas au bout.
Ils l'ont donc bourré de médicaments pour lui permettre de revenir au pays sans être véritablement guéri, tout en sachant qu'il ne tiendrait pas plus d'une semaine en vie. Que ne ferait_on pas pour protéger des intérêts mafieux au sud du Sahara ?! Maintenant il s'agit de préparer un discours flatteur pour faire adhérer des populations non averties à la candidature pour un 3e mandat présidentiel anticonstitutionnel.
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Mais au niveau de toute la Côte d'Ivoire, cet exercice s'avère plus que difficile. Disons le tout net, il est même éminemment suicidaire. C'est une épineuse équation si l'on prend en compte une réaction subite et vigoureuse des Ivoiriens adossés à la constitution produite par Alassane Dramane Ouattara lui-même en novembre 2016. Avec un peuple en colère et dans son droit, on ne sait jamais.
