Mamadou Koulibaly a invité le jeudi 30 janvier 2020 les députés ivoiriens à s'intéresser au statut réel du 43ème Bima à Port-Bouët.
« La commission de défense et celle en charge des affaires financières de l'Assemblée Nationale devraient s'intéresser au statut réel de ce territoire (43ème Bima) car après tout, la conservation foncière dépend de la Direction Générale des Impôts, dépendante elle-même du ministère des Finances « , a dit Mamadou Koulibaly.
Il a ajouté que « si le gouvernement méprise la population en ne l'informant pas, les députés eux ne devraient pas le faire avec leur électorat ».
Le fondateur de LIDER estime qu' « on ne peut pas se contenter de ce que le gouvernement a dit, qui est en contradiction avec les propos de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire (Gilles Huberson) et les titres fonciers existants ».
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Pour terminer, Mamadou Koulibaly a appelé « la conservation foncière à produire le titre foncier prouvant que ces espaces sont encore, en 2020, propriété de l'Etat de Côte d'Ivoire ».
Lors de l'inauguration de l'échangeur du carrefour Solibra (sud d'Abidjan) le 16 décembre 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé des travaux d'aménagement de la voirie de la capitale dont ceux du carrefour Akwaba, situé à quelques encablures du site du 43ème Bima.
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M. Huberson, a estimé que ces travaux « remettrait effectivement partiellement en cause les titres fonciers accordés par l'Etat de Côte d'Ivoire, dans le cadre du traité international de partenariat de défense signé en avril 2012 » par les « deux pays, ainsi que la sécurité des Forces françaises ».
Le ministre du Logement et de l'urbanisme, Bruno Nabagné Koné à son tour, avait affirmé que « ce site est toujours la propriété privée de l'Etat de Côte d'Ivoire et ne peut être vendu à aucun privé (…) ».