Mamadou Traoré revient ce mercredi 18 août 2021 sur l'affaire des 800 « maitres-stagiaires » des CAFOP, recalés pour mauvais rendement.
Il est bon de savoir que pour moi, contrairement aux émotions perçues ici et là et aux explications données par ceux qui leur ont permis d'accéder à ces CAFOP, parce qu'on aurait recalé ces futurs « maitres « ,moi j'approuve entièrement la volonté de la ministre Mariatou, dont je fus l'un des Conseillers techniques au ministère en charge de la cohésion sociale et au ministère de la Famille, de réformer le ministère qu'elle gère et de donner à la fonction enseignante ses lettres de noblesse.
J'approuve son idée de recaler ces « élèves-maitres » afin d'améliorer la qualité de leur formation.
Le niveau des « élèves-maitres », montré à travers leur évaluation de fin de formation, fait ressortir l'un des maux profonds de nos concours d'entrée à la Fonction publique.
Je suis revenu plusieurs fois sur ces maux ,que sont la corruption et la tricherie, ayant été moi-même organisateur de concours d'entrée à la Fonction publique.
Le mal est vraiment pernicieux. Les résultats de fin de formation des « élèves-maitres » montrent clairement que la plupart de tous ceux qui ont été admis aux concours des CAFOP n'avaient pas le niveau requis pour l'être. Beaucoup d'entre eux ont bénéficié de faveurs spéciales ,d'interventions diverses, pour être admis à ces concours.
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C'était malheureusement une pratique bien connue qui a fini par être normale. Et que peut-on attendre de futurs maitres qui ne savent même pas écrire une phrase correcte ? Quel enseignement donneront-ils à leurs élèves ? Et demain, on sera surpris de constater que nos élèves de Terminale d'aujourd'hui n'ont pas le même niveau qu'avaient nos parents lorsque ces derniers étaient au CM2.
En ce moment-là, la formation était de qualité.
Le niveau de nos élèves de Terminale est si bas que j'en suis scandalisé. Et ce sont ces élèves qui sont admis aux concours des CAFOP. Que dira-t-on de ceux qui y sont admis avec le BEPC ?
C'est la catastrophe. Rien que la catastrophe.
J'encourage vivement Mme la Ministre dans son projet d'assainir le milieu de l'Education Nationale, tant au niveau du recrutement des enseignants, au niveau de la qualité des manuels scolaires, au niveau de la qualité de l'encadrement pédagogique que surtout au niveau de la qualité des services rendus.
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Elle a un très grand chantier à déchiffrer. Et j'espère que les états généraux de l'Education Nationale, qu'elle a lancés, viendront apporter un début de solutions aux maux qui minent le milieu qu'elle gère.
Je suis de ceux qui pensent que tant que la qualité de notre Éducation Nationale n'est pas améliorée, nous aurons une société effondrée. Vous ne savez pas combien de fois on souffre de lire certains intervenants sur Facebook. Leur expression et leurs écrits sont catastrophiques. On peut tolérer les coquilles qui s'y glissent.
Chacun de nous peut faire des coquilles en écrivant vite par exemple. Mais les coquilles sont différentes des fautes d'orthographe ou de grammaire. Pour le professeur de lettres modernes de formation que je suis, je souffre régulièrement de les lire, de constater les grosses fautes qu'ils commettent et de constater également qu'ils ne savent même pas comprendre le sens d'une petite phrase.
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Et lorsque vous utilisez des subtilités du langage pour vous adresser à eux, c'est la catastrophe.
Il n'y comprennent absolument rien. Ils comprennent toujours les phrases au premier degré de leur sens.
Voici pourquoi je les qualifie toujours de semi-analphabètes. Et le drame, c'est qu'ils ignorent la « maladie » dont ils souffrent. Et malheureusement, ces intervenants sont le résultat de la qualité de notre Éducation Nationale. Une fois de plus, bravo à Mme la Ministre pour sa volonté de réformer durablement le ministère de l'Education Nationale.
Elle aura mon soutien total dans ce projet. Quand c'est bon, il faut le dire. Même quand on est un opposant irréductible.
