La société canadienne Westbridge a apporté un démenti selon lesquelles un accord avait été trouvé avec le gouvernement ivoirien dans l'affaire BHCI.
« D'emblée je tiens à dire que ni Westbridge ni aucun des autres actionnaires de la Banque n'a conclu d'accord récent avec le gouvernement », a déclaré le président du conseil d'administration de Westbridge, James Clayton.
Précisant toutefois que Westbridge a bel et bien écrit au gouvernement ivoirien le 28 octobre dernier « pour solliciter l'aide de la Primature à clarifier la situation de prise en otage dangereuse dans laquelle la banque, ses employés et ses actionnaires se trouvaient ».
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A travers ce courrier, James Clayton fait savoir que Westbridge demandait « l'aide » du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, « pour aboutir à une conclusion rapide qui permette soit (1) à Westbridge de prendre le contrôle effectif de la Banque dont elle est actionnaire majoritaire, ou (2) d'entamer un dialogue pour nous libérer et libérer la Banque de la situation dangereuse dans laquelle elle se trouve ». Une démarche qui, souligne-t-il, a aussi été entérinée lors de l'Assemblée générale des actionnaires du 31 octobre, en présence de la représentante de l'Etat et en présence des observateurs venant de la Commission bancaire de l'UEMOA.
Cette demande d'audience au Premier ministre ivoirien qui n'a toujours pas eu lieu, fait elle-même suite à un autre courrier adressé depuis le 20 septembre 2019 par Westbridge au Président ivoirien, Alassane Ouattara, pour lui faire part des « nombreuses et parfois insurmontables embûches qui sont mises sur leur chemin en Côte d'Ivoire, dans le cadre de la reprise de la BHCI ».
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Révélant que « de fait, la BHCI est contrôlée et gérée par des individus qui ne sont ni actionnaires, ni gérants. Vous le savez tous aujourd'hui, le ministre des Finances et la Directrice de cabinet du ministère des Finances sont au contrôle de la gestion de la Banque, et ce depuis déjà des mois, créant ainsi une confusion juridique préjudiciable à la Banque et aux intérêts des actionnaires légitimes ».