Affaire « une fille de 15 ans tue son mari » : la petite T libérée, les personnes impliquées dans ce mariage forcé bientôt aux arrêts

Traoré Mariam, une adolescente de 15 ans, accusée d'avoir tué son mari, Sékou Barrou, ferrailleur à Abobo.

Les faits : Mlle T. Âgée de 15 ans est aux mains de la . Elle est accusée d'avoir blessé mortellement son concubin , le nommé S.B dans la nuit du Vendredi 25 au Samedi 26 Septembre 2020. Miss T a été interpellée et mise en garde vue.

A la suite du communiqué de la police Nationale, Me Nanou Jessica et Me Vanessa Bah/ Leroux se sont constituées avocates de la petite T. Selon les informations que nous avons reçues des deux avocates de la petite, Miss T venait fraîchement d'entrer dans ce foyer (mariée alors qu'elle n'était pas d'accord, début septembre 2020).

Selon les explications de la petite, son concubin la battait continuellement et la forçait à avoir des rapports sexuels. N'en pouvant plus la nuit du drame, elle s'est réfugiée dans la cuisine afin de trouver du repis.

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Ce dernier l'a rejoint dans la cuisine, voulant avoir des relations sexuelles avec elle et devant son refus, a tenté de l'étrangler, elle s'est alors emparée d'un couteau pour se défendre. Depuis le lundi 28 septembre Me Nanou et Me Bah Leroux ont entrepris les démarches auprès du et de ses services. Il faut rappeler que la loi de 2019 sur le mariage est formelle et interdit le mariage des enfants.

Nous rappelons qu'il existe une jurisprudence à savoir la jurisprudence Keita. De 1996 à 1997 , Madame Constance Yaï s'est battue pour obtenir la libération de Fanta Kéita, une jeune mineure , victime de mariage forcée qui avait aussi tué son bourreau pour fuir un mariage forcé.

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Il est important de souligner que la petite T, a alerté sa famille et sa belle-famille dès que son concubin a commencé à se montrer violent envers elle. Sans avoir gain de cause. Il faut aussi saluer l'engagement et la détermination du Procureur de la République et du Procureur adjoint qui ont décidé de libérer la petite T et de la confier au Service de Protection Judiciaire de l'enfance et de la Jeunesse.

La Ligue Ivoirienne des Droits des femmes aimerait attirer l'opinion publique et les autorités sur la pratique des mariages forcés qui perdure malgré son interdiction par la loi.

Elle demande à la de la Femme, de la famille et de l'enfant de l'accompagner dans la prise en charge de la petite T qui a subi des violences tant au plan physique que psychologique depuis le jour de son mariage.

Elle demande à la , de la famille et de l'enfant de l'accompagner dans la prise en charge de la petite T qui a subi des violences tant au plan physique que psychologique depuis le jour de son mariage.

Elle demande également une enquête afin de rechercher toutes les personnes impliquées dans ce mariage forcé.

Written by YECLO.com

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