Au moins 150 personnes ont été tuées du 19 au 20 dans de nouveaux affrontements tribaux, dans le sud du Soudan.
Affrontements tribaux. La mission de l'ONU au Soudan a dit sa « grave inquiétude concernant l'escalade des violences » meurtrières entre tribus au Nil Bleu ainsi que dans l'Etat du Kordofan-Ouest, appelant les autorités à s'attaquer « aux racines du problème » et à garantir « le droit des habitants à la sécurité ».
« En tout, 150 personnes y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été tuées et 86 blessées mercredi et jeudi », a indiqué à l'AFP Abbas Moussa, le directeur de l'hôpital de Wad al-Mahi où ont eu lieu les violences.
LIRE AUSSI: Sergueï Sourovikine, « général Armageddon »: visage de « l'opération militaire spéciale » russe en Ukraine
Lundi, les autorités ont imposé un couvre-feu nocturne dans cette zone frontalière de l'Ethiopie après la mort de 13 personnes, selon l'ONU, dans des heurts les jours précédents entre des membres de la tribu des Haoussas et des clans rivaux.
Mais rien n'y a fait. Les violences ont repris malgré le déploiement d'importantes forces de sécurité dans le secteur, à 500 kilomètres de Khartoum, a indiqué mercredi soir à l'AFP un dignitaire Haoussa. « Des armes ont été utilisées et des maisons brûlées », a-t-il affirmé.
M. Moussa confirme. La plupart des victimes souffrent de brûlures, selon lui. Les heurts tribaux sont régulièrement émaillés d'incendies de maisons et de magasins.