Alphonse Djédjé Mady : son appel à Ouattara

, ex-secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et président du Conseil régional du Haut-Sassandra, s'exprime à travers cette déclaration faite, à la faveur de la présentation des vœux, au sein du Conseil, sur la situation politique de la Côte d'Ivoire. Larges extraits. Suite et fin.

« Le démon ne dort toujours pas et  nous  voici encore dans des perturbations du climat sociopolitique, avec ce qui est arrivé.  Coup d'Etat en 1999, rébellion en 2002. Et voici, la Côte d'Ivoire  en guerre contre elle-même et ce que le pays n'a jamais connu, nous le vivons aujourd'hui. C'est pourquoi, du Haut-Sassandra, je vous invite à apporter un soutien sans faille au président , fils d'Houphouët-Boigny, et à son aîné  , pour que tirant les  leçons que Boigny nous a laissées, cette Côte d'Ivoire reste unie malgré les difficultés. Allons à la réconciliation et  pour que nous puissions apporter notre soutien ferme et déterminant en tant que région à l'effort du président de la République, nous devons nous-mêmes être en paix avec nous-mêmes, être réconciliés avec nous-mêmes »

« Nous lançons un appel, au nom de l'Ouest, au nom du Grand Ouest, à la mobilisation pour la paix sans laquelle tout le reste est vain. La Côte d'Ivoire est aujourd'hui un des rares pays africains à avoir des détenus en international. Nous avons des détenus à La Haye,  nous avons une multitude de réfugiés qui se trouvent encore dans les pays environnants malgré, je suis sûr,  les efforts que le président de la République Alassane Ouattara faits pour que la paix revienne. Oui, la Côte d'Ivoire est l'un des rares pays où les journaux peuvent encore, quelques matins, titrer la condamnation à 10 ans, 20 ans, de tel ou tel cadre, dans cette crise politique.

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Nous devrons soutenir le président Alassane, père de la nation de tous, président de tous, à continuer ses efforts en comptant sur nous-mêmes pour que les éléments et la base de la vraie paix, de la vraie réconciliation se fassent en cette année 2018.  Oui comme tout  pays, nous sommes à l'image de notre bouche qui renferme la langue et les dents. La langue a son utilité, les dents également. Elles se mordent mais ne déménagent pas »

« Ce qui est horrible doit être oublié  par les efforts  de tous. La  chose la plus solide que le  président Ouattara pourrait nous laisser, c'est une Côte d'Ivoire réconciliée, fondamentalement réconciliée où personne n'est détenu pour des raisons politiques. Même si cela a dégénéré et que nous avons connu beaucoup de morts, nous n'avions pas le choix. Nous devrons nous réconcilier et le père de cette réconciliation doit être et est le président de la République, qui a besoin que nous, populations, partagions cet effort qu'il veut faire. Je suis sûr qu'il veut faire cet effort de réconciliation  de tous les Ivoiriens.

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C'est pourquoi, je me permets à mes risques et périls et c'est ça la vie, à partir de Daloa, de lancer cet appel. Et, c'est pourquoi, je lance cet appel au président de la République. Les connotations diverses, les interprétations diverses du climat sociopolitique, que cette zone du Grand Ouest dont est originaire Gbagbo Laurent, des gens penseraient que les plus grandes rancœurs se trouveraient dans cette zone. Non, nous sommes pour la réconciliation totale de tous les enfants. Quelle que soit notre opinion politique,  nous devons  vivre et travailler ensemble. Rien n'est tout à fait blanc, rien n'est tout à fait noir. Nous devons conjuguer blanc et noir pour sortir la couleur médiane qui en découle, œuvre de tous les Ivoiriens. Confortons cette idée, je suis sûr, qui est au centre de préoccupations du président Ouattara ».

« Si chacun attend son heure, pour réagir et croire prendre sa revanche, ce n'est plus la vie d'un pays. Vous avez parlé des réalisations que nous avons faites qui nous encouragent. Dieu merci. Mais que seraient ces réalisations demain si la Côte d'Ivoire n'est pas en paix, la vraie paix, la paix des cœurs et des esprits ? Aucun enfant n'irait à l'école, vous n'aurez même pas le temps de fréquenter les centres de santé. Il n'y aurait pas de routes. Vous vous souvenez, au niveau de notre zone, de notre région, la zone CNO et la zone de confiance. On ne pouvait pas passer facilement pour aller de l'autre côté, à Vavoua. C'est ça la guerre.

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Rien, absolument rien ne peut nous amener à oublier ce que nous devons faire comme sacrifice pour que des filles et fils de Côte d'Ivoire, malgré leurs imperfections, puissent vivre car aucun d'entre nous à ce que je sache, n'a choisi de naitre Ivoirien. Dieu a permis que nous naissions sur cette parcelle terrestre et que nous vivions ensemble sur cette parcelle qu'il nous a donnée malgré nos différences ».

Written by Elvire Ahonon

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