Violences électorales en Côte d’Ivoire : Aube Nouvelle rend public son rapport

Suites aux violences électorales survenues en Côte d'Ivoire en 2020, la plateforme citoyenne Aube Nouvelle a publié son rapport.

A un mois et demi après son lancement officiel et 35 jours environs après avoir sillonnée toutes les villes de Côte d'Ivoire où il y a eu des violences meurtrières ces derniers mois et, suite aux rencontres avec les différentes communautés, les témoins et victimes, la plateforme d'actions citoyennes «  », a marqué un arrêt pour évaluer ces actions sur le terrain et rendre public son rapport sur l'état de la cohésion sociale entre communautés autour du thème « Côte d'Ivoire, la cohabitation entre communautés est-elle encore possible ? ».

Ainsi, une conférence de presse qui a réuni les journalistes et quelques chefs traditionnels et responsables de la société civile s'est tenue, jeudi 17 décembre 2020, dans un complexe hôtelier à Abidjan. Durant une heure, le responsable de « Aube Nouvelle », a passé en revue les germes de la fragilisation de la cohésion entre communautés. Il a indiqué les causes des conflits inter communautaires avant de faire des recommandations.

Dans son rapport, l'ex-préfet d'Abidjan, relève que le bilan matériel et humain et réel des violences entre le 06 août et le 30 novembre 2020 est difficile à évaluer. « Les sources et les communautés que nous avons rencontrées sont elles-mêmes incapables de dire ce qu'elles ont perdu et qui manque à l'appel dans leurs rangs, puisqu'il y a eu des dispersions », a-t-il fait savoir.

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Selon Vincent Toh Bi, les communautés dans les localités qui ont connu les violences sont encore en colère les unes contre les autres. « Nous avons pu noter des témoignages et des émotions insoutenables », a-t-il précisé. A partir du constat sur le terrain, il a affirmé que la fracture sociale est une réalité à laquelle il faut faire face dans certaines localités et même partout dans le pays.

Aussi pour anticiper sur de possibles conflits à l'avenir, il s'est proposée d'analyser les causes possibles de violences qu'il a situées au niveau politique avec les différentes crises politico-militaires et post-électorales qu' a connu le pays  mais également, des dissensions au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP), la candidature du président de la République et la désobéissance civile.

Par ailleurs, Vincent Toh Bi a indiqué que les conflits latents entre communautés, l'itinéraire des marches et manifestations ainsi que les rumeurs constituent aussi des causes de possibles conflits.

Toutefois, conscient que les conflits inter communautaires ont toujours provoqué d'autres conflits d'ampleurs plus ou moins grandes, il a encouragé le dialogue amorcé entre le Président Ouattara et Bédié qui a fait retomber le niveau de tension sociale. Un dialogue qu'il a souhaité permanente en vue de faire l'économie de possibles violences lors des prochaines élections législatives.

Vincent Toh Bi recommande que soit repenser le contrat communautaire en Côte d'Ivoire, car ‘' les codes et habitudes du voisinage actif ont été rompus dans certaines localités''. Pour lui, il faut engager des actions collectives locales d'éducation au civisme et réinviter les animations culturelles de cohésion.

La gestion efficace de l'épineuse question d'emploi pour les jeunes et bien d'autres pistes pour rétablir la cohésion fragilisée entre communautés ont été énoncées par “Aube Nouvelle” et son président, qui ont exprimé leur foi en une vie entre communauté en Côte d'Ivoire encore possible, si et seulement si, les autorités traditionnels, religieuses, administratives, les populations et les partis politiques s'investissent dans les actions de renforcement de la cohésion communautaire.

Written by Dorges Boly

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