Amon-Tanoh pourrait ne pas échapper au même sort que Soro

Dans les coulisses de la démission de Marcel Amon-Tanoh, qui pourrait ne pas échapper au même sort que Guillaume Soro. Décryptage avec Drissa Ouattara.

C'est à croire qu'ils ne se creusent pas trop les méninges, quand il s'agit de porter des coups bas aux adversaires politiques. Si l'on en croit Jeune dans son édition en ligne du 7 avril dernier, le clan du Premier Ministre , pour contraindre , qui voulait claquer la porte du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (), avait vertement menacé celui qui était jusqu'au 18 mars dernier ministre des Affaires étrangères, de sortir des « dossiers » contre lui.

En terme simple, le chef du gouvernement ivoirien, imposé le 12 mars dernier comme candidat unique du parti présidentiel à la prochaine élection présidentielle, redoutant le départ de l'ancien directeur de cabinet d', a menacé de dévoiler des combines dans lequel celui-ci aurait trempé.

En clair, il s'agit d'un chantage. Pour qui suit l' depuis quelques temps, cela n'est guère surprenant. Ainsi fonctionne le régime ivoirien depuis près de 10 ans. Et, le cas le plus palpable, c'est bien le sort réservé à l'ancien président de l'Assemblée nationale, , qui a claqué la porte du parti unifié en janvier 2019.

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Non content de l'avoir poussé à la démission de la présidence du Parlement ivoirien dans des conditions totalement ubuesques, le régime d'Alassane Ouattara ne ménage aucun effort pour créer des ennuis à l'ancien Secrétaire général des Forces Nouvelles, la rébellion ivoirienne qui a pourtant porté le combat de la candidature de l'ex-fonctionnaire du FMI, pendant près de dix ans.

Ainsi, depuis le 23 décembre 2019, Guillaume Soro qui a été empêché de regagner son pays, est sous le coup de poursuites judiciaires qui ressemblent plutôt, à y voir de près, à un complot politique visant à barrer la route de la présidentielle d'octobre à un candidat gênant.

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« Après avoir servi mon pays au mieux depuis toujours, après avoir exercé le pouvoir au plus haut niveau de l'Etat ivoirien, après que j'ai décidé de quitter la présidence de l'Assemblée nationale ivoirienne, voilà que le pouvoir en place prend la décision arbitraire et totalement infondée de m'interdire de rentrer dans mon propre pays. La seule raison ? Je suis candidat à l'élection présidentielle et désormais opposant au système Ouattara », se fonde à croire l'ex-Premier Ministre de et d'Alassane Ouattara.

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Un argument que partage l'ONG de défense des droits humains, Amnesty International. « Amnesty International considère que la période des poursuites judiciaires contre Guillaume Soro et les arrestations de ses partisans et de ses proches sont très suspectes. Les accusations semblent être motivées par des considérations politiques », relève l'organisation qui est loin d'être la première ou la seule à partager cette opinion.

Written by YECLO.com

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