Attaque Ethiopie : 12 civils tués dans la région du Tigré

A member of the militia stands holding a gun in the village of Bisober, in Ethiopia's Tigray region on December 9, 2020. - The November 14 killings represent just one incident of civilian suffering in Bisober, a farming village home to roughly 2,000 people in southern Tigray. In retrospect, Bisober residents say, the first sign of the conflict came seven months ago, when members of the Tigray Special Forces took over the village elementary school, which had been emptied because of the coronavirus pandemic. (Photo by EDUARDO SOTERAS / AFP)

Au moins 12 personnes ont été tuées dans une attaque contre des civils dans la région de l'Afar en Ethiopie.

L'attaque s'est produite le 5 août dans la localité de Galicoma, a déclaré à l'AFP le Dr Abubeker Mahammud, directeur de l'hôpital de référence de la ville de Dubti, où des victimes ont été transportées.

« Douze cadavres sont arrivés à l'hôpital », a-t-il indiqué, faisant également état de « près d'une cinquantaine » de blessés, dont « près de 75% ont été blessés par balle ».

Selon le médecin, les survivants affirment avoir été visés par des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Le conflit au Tigré, qui dure depuis neuf mois, s'est étendu ces dernières semaines à deux régions voisines, l'Afar et l'Amhara.

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Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale au Tigré en novembre pour destituer les autorités régionales, issues du TPLF. Il a proclamé victoire fin novembre, après la prise de la capitale régionale Mekele, mais en juin les forces pro-TPLF ont repris Mekele, puis une grande partie du Tigré. Alors que l'armée éthiopienne s'est retirée, les forces tigréennes ont poursuivi leur offensive vers le sud, en Amhara, et l'est, en Afar.

Des responsables du gouvernement régional de l'Afar ont évoqué auprès de l'AFP un bilan d'au moins 200 morts à Galicoma, qui prouve selon eux la volonté belliciste du TPLF et son mépris pour la situation humanitaire catastrophique dans le nord de l'.

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Ce chiffre n'a pas pu être vérifié de manière indépendante.

Le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, a déclaré lundi sur Twitter que les troupes gouvernementales avaient « lancé une offensive le 5 août contre (ses) forces à Galicoma ». Le TPLF « travaillera avec les organes compétents pour enquêter sur tout incident », a-t-il ajouté.

Ayish Yasin, cheffe du bureau pour les femmes et les enfants au sein du gouvernement régional, a déclaré à l'AFP que « 200 corps de civils ont été retrouvés à ce jour, et plus de 48 sont toujours portés disparus ».

« Sur les 200 corps, 107 sont des enfants – 48 filles et 59 garçons », a-t-elle ajouté.

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Selon Mme Ayish, qui dit s'être rendue à Galicoma lundi, il s'agit de civils ayant cherché refuge dans un lieu où de l'aide alimentaire était stockée, qui ont été tués par des tirs d'artillerie et enterrés immédiatement.

La cheffe de l'agence des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) Henrietta Fore s'était déclarée lundi dans un communiqué « extrêmement alarmée par le meurtre présumé de plus de 200 personnes, dont plus de 100 enfants, lors d'attaques contre des familles déplacées » dans l'Afar.

Les responsables de l'agence onusienne à New York n'ont pas répondu aux demandes de commentaires, et son bureau d'Addis Abeba a affirmé n'avoir pas plus de détails.

Written by Christian Binaté

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