Une embuscade jihadiste a coûté la vie à 23 soldats nigériens cette semaine dans la région de Tillabéri, près des frontières du Burkina Faso et du Mali, une zone en proie à l'insécurité croissante.
Cette attaque meurtrière survient alors que le pays est dirigé par une junte militaire depuis le coup d'État de juillet 2023, qui avait pour objectif principal de contrer la violence jihadiste.
L'attaque a eu lieu mardi et mercredi lors d'une « opération de ratissage » menée par l'armée dans la région de Tillabéri. « Plus d'une centaine de terroristes à bord de véhicules et de motos » ont attaqué une unité de l'armée entre les localités de Teguey et Bankilaré, utilisant « des bombes artisanales et des véhicules kamikazes », selon le ministère de la Défense.
Le bilan de l'attaque est lourd : 23 soldats tués et 17 blessés. « Malgré la riposte énergique » des forces nigériennes, « nous déplorons 23 valeureux militaires tombés sur le champ d'honneur », a déclaré le ministère.
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Cette nouvelle attaque meurtrière met en lumière la persistance de l'insécurité jihadiste au Niger, malgré la présence accrue des forces militaires. La région de Tillabéri est un repaire des groupes jihadistes sahéliens, dont l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et d'Al Qaïda. Depuis 2017, cette zone est régulièrement la cible d'attaques meurtrières, touchant aussi bien les civils que les militaires.
Le coup d'État de juillet 2023, qui a porté au pouvoir le général Mohamed Bazoum, avait été justifié par la nécessité de mettre fin à la violence jihadiste. Cependant, les attaques n'ont pas cessé et le bilan humain continue de s'alourdir.
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