Depuis son départ, il observe le déroulement de l'actualité de son pays, la Côte d'Ivoire. M. Noël Akossi Bendjo, ancien maire de la commune du Plateau, a accepté de nous accorder une interview exclusive.
Quelle est votre réaction face aux dernières évolutions de la situation politique dans la commune du Plateau ?
L'installation des délégations spéciales dans les communes : Bassam, Rubino, Port-Bouët, Plateau.., gagnées par le PDCI-RDA vise à réduire le nombre d'élus du PDCI-RDA en vue de la préparation des élections présidentielles de 2020. Concernant le Plateau, c'est dommage que l'installation d'un conseil régulièrement élu cause autant de problèmes ; tout le processus électoral ayant été mené à son terme. Toutes ces manœuvres politico-judiciaires sont les preuves manifestes de la volonté du pouvoir à empêcher l'installation du maire élu comme annoncée lors de la campagne par le ministre Hamed Bakayoko.
Votre avis sur la visite du président de l'Assemblée nationale ivoirienne, M. Soro Guillaume, au député Jacques Ehouo ?
Je suis heureux de la visite du président de l'Assemblée nationale, au député Jacques Ehouo, avec une forte délégation de parlementaires. C'est un acte de solidarité fort appréciable. Je salue ce geste important qui a eu lieu, en présence de la délégation venue des 63 villages Ebrié, soutenir le député Ehouo.
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Que pensez-vous du récent communiqué du ministre de l'Intérieur et de la sécurité ?
Suite au communiqué du ministre, je voudrais rappeler avoir indiqué l'irrégularité de ma révocation qui a indigné tout le peuple ivoirien, spécialement, mes familles politique et biologique. Ces méthodes cavalières utilisées et orchestrées par la tutelle n'honorent ni le gouvernement, ni le pays. On a donc assisté à:
– l'organisation d'une parodie d'inspection
– ma révocation sur la base d'allégation
– La désignation du maire intérimaire, 28ème sur la liste de 29 conseillers, choisi pour exécuter une sale besogne
– La plainte du maire intérimaire, Yapi Jacques a été faite de façon unilatérale, sans l'avis de la municipalité et du conseil.
Tout ceci a été commandité pour punir mon refus d'inféodation et de la dissolution du PDCI-RDA. Ces agissements injustes et anachroniques sont à la base des réactions des populations. Les menaces et les intimidations n'empêcheront pas les Ivoiriens d'exprimer leur indignation face au recul de la démocratie et à la dérive totalitaire qui s'installent dans le pays.
Votre mot de fin.
Je remercie le président Henri Konan Bédié pour son implication personnelle et je souhaite une bonne et heureuse année 2019 à tous les militants du PDCI-RDA et à l'ensemble des Ivoiriens.
Interview réalisée depuis Paris par Joël Ettien
Source : Business & Actuality TV