Selon le Conseil supérieur de la magistrature du Burkina Faso, il incombe à l’exécutif incarné par Paul-Henri Damiba, le devoir d’apporter son concours pour l’exécution du mandat d’arrêt décerné contre monsieur Blaise COMPAORE.
Les magistrats burkinabè l’on fait savoir dans un communiqué rendu public le 8 juillet 2022, au moment même où l’ancien chef d’Etat condamné à vie pour son rôle joué dans l’assassinat de Thomas Sankara, séjournait sur le territoire burkinabè.
« COMMUNIQUE
Tenant compte de l’actualité nationale et des débats liés à l’arrivée au Burkina Faso, sur initiative du Président de la Transition, de monsieur Blaise COMPAORE, ancien Chef d’Etat du Burkina Faso, pour des besoins allégués de concertation, le Conseil supérieur de la magistrature, après concertation, voudrait apporter les précisions suivantes :
LIRE AUSSI: Rencontre Paul-Henri Damiba, Blaise Compaoré et les anciens présidents du Burkina : le communiqué final
1)- le Conseil supérieur de la magistrature, au regard de ses attributions légales, n’a pas le pouvoir de suspendre le mandat d’arrêt émis contre monsieur Blaise COMPAORE à la faveur du procès lié à l’assassinat de feu Thomas SANKARA comme cela a été faussement prétendu par certains;
2)-la poursuite de l’exécution du mandat d’arrêt décerné contre monsieur Blaise COMPAORE relève légalement des attributions de la justice militaire ;
3)- la loi met à la charge de l’exécutif le devoir d’apporter son concours pour l’exécution des décisions de justice et ne lui confère pas le pouvoir d’apprécier de l’opportunité de l’exécution desdites décisions.
Fait à Ouagadougou, le 08 juillet 2022
Le Président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM)
SECRETARIAT Jean Mazobè KONDE Commandeur de l’ordre de l’Etalon »