Le président du Burundi Pierre Nkurunziza a annoncé, ce jeudi 7 juin 2018, qu'il ne serait pas candidat à sa succession en 2020, juste après avoir promulgué une nouvelle Constitution qui lui ouvrait pourtant la possibilité de diriger le pays jusqu'en 2034. Pierre Nkurunziza Alassane Ouattara 2020.
« Notre mandat s'achève en 2020 », a-t-il déclaré dans un discours prononcé en kirundi dans la localité de Bugendana (centre), devant plusieurs milliers de personnes, les autorités du pays et le corps diplomatique. Une déclaration qui devrait avoir un large écho en Côte d'Ivoire où Alassane Ouattara manœuvre pour se porter candidat en 2020, alors que la constitution qu'il a lui-même fait modifier en 2016, l'en interdit.
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Rappelant avoir promis lors de son investiture en 2015 de ne pas chercher à se maintenir au pouvoir à l'issue de ce troisième mandat, il a ajouté: « en tant que Guide du CNDD-FDD (parti au pouvoir), je voudrais annoncer que je ne reviendrai pas sur la parole ». En Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara avait fait les mêmes promesses, avant sa réélection de 2015.
« Le Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis l'annonce de la candidature controversée de M. Nkurunziza à un troisième mandat, en avril 2015 »
« La nouvelle Constitution n'a pas été taillée sur mesure pour Pierre Nkurunziza comme le disent nos ennemis », a déclaré le président de 54 ans.
« En ce qui me concerne, je me prépare à soutenir de toutes mes forces (…) le nouveau président que nous allons élire en 2020 », a-t-il assuré. Le Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis l'annonce de la candidature controversée de M. Nkurunziza à un troisième mandat, en avril 2015.
Les violences qui ont accompagné cette crise ont fait au moins 1.200 morts et plus de 400.000 réfugiés entre avril 2015 et mai 2017, d'après les estimations de la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert une enquête.
Prince Beganssou avec AFP
