Un cadre du PDCI répond à Sidi Touré : « le peuple de Côte d’Ivoire en a marre… »

Lettre Ouverte de Jean-Yves Esso, membre du Bureau Politique PDCI à Sidi Touré, ministre de la Communication, Porte Parole du Gouvernement.

Objet : Droit de réponse concernant votre déclaration du 25 juillet 2020 indiquant votre volonté de passer outre les injonctions de la .

Monsieur le Ministre,

Nous venons de prendre connaissance de votre décision de passer outre les injonctions de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) vous enjoignant, dans son verdict rendu le mercredi 15 juillet à en , de revoir votre copie au niveau de la que vous proposez aux pour aller aux élections présidentielles du 31 octobre 2020.

Monsieur le Ministre,

Vous avez dit et nous citons : »J'invite l'opposition à prendre toute sa place dans ce dispositif transparent, pour la tenue du scrutin présidentiel à bonne date. D'ailleurs la CEI n'est qu'un organe technique. C'est le peuple qui vote et il est souverain. Nous sommes à quelques semaines du 31 octobre. Parler de dissolution d'organes en charge des élections (…) au regard des concessions faites par le pouvoir en place et au regard des délais qui restent à la CEI pour organiser ce scrutin, n'est qu'un moyen pour l'opposition de gagner du temps. Nous ne nous inscrivons pas dans cette dynamique. »

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Monsieur le Ministre,

Il ne s'agit pas de refaire le procès de la CEI en Cote d'Ivoire par communiqués, conférences de presse réciproques et déclarations publiques des uns et des autres. La CADHP joue pleinement son rôle en rendant des décisions contraignantes à l'é des Etats jugés coupables de violations des droits humains. Cette Cour a rendu un verdict clair et sans ambiguïté aucune allant dans le sens d'une modification en profondeur de cette Commission Électorale qui n'a d' que le nom.

Monsieur le Ministre,

Dans le cas où vous ne le sauriez pas ou que vous feigniez ne pas le savoir, permettez nous de vous rappeller que les Etats parties de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ont le « locus standi » devant la Cour qui est le principal organe judiciaire chargé de la en .Elle est composée de juges élus par les Etats membres de l' parmi les juristes jouissant d'une très haute autorité morale, d'une compétence et d'une expérience juridique, judiciaire ou académique reconnue mondialement dans le domaine des droits de l'Homme et des Peuples, et dont l'indépendance est bien évidemment assurée.

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Monsieur le Ministre,

Le peuple de Côte d'Ivoire en a marre…Nous avons eu une amère expérience de la gestion des élections par la précédente CEI, qui, à elle seule, a cristallisé les tensions dans notre pays et conduit à ce que nous avons connu en pertes de vies humaines lors de la crise post-électorale de 2011.

Ne soyez pas méprisants envers nos morts en nous conduisant à nouveau à l'abattoir avec le risque d'une éventuelle crise pré-électorale. Ne faites pas de probabilité morbide sur la vie de vos concitoyens. Il ne faut qu'une étincelle pour mettre le feu à une poudrière…

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Convaincu que vous saurez redescendre sur terre en toute humilité et mettre rapidement à exécution les décisions contraignantes de la CADHP,

Nous vous prions d'éer, monsieur le Ministre, nos salutations distinguées.

Written by Jean-Yves Esso

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